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Seuls les hommes écrivent des poèmes, les femmes en sont incapables

Par Abdesselam Bougedrawi @abdesselam
SEULS LES HOMMES ÉCRIVENT DES POÈMES, LES FEMMES EN SONT INCAPABLES

Seuls les hommes écrivent des poèmes, les femmes en sont incapables. Et on devrait réserver les ovations et les acclamations aux seuls hommes poètes. Dans cet article j’explique pourquoi les femmes ne peuvent jamais écrire de poèmes. La démonstration est sans appel.

LES HOMMES POÈTES.

Les hommes poètes vivent en automne, s’épanouissent en hiver, meurent aux premières lueurs des printemps. Les hommes poètes, le soir quand ils sont dans leur lit, voyagent vers les pays imaginaires. Ce que les femmes poètes ne font jamais.

Les hommes poètes ne se regardent pas, contrairement aux femmes poètes, dans le miroir. Ils n’y verraient que leur enveloppe charnelle, et jamais leur esprit.

Les hommes poètes chantent avec facilité et virtuosité l’amour qu’ils portent aux femmes. Les femmes poètes sont incapables d’avoir cette facilité et cette virtuosité.

Les hommes poètes utilisent un encrier et une ancienne plume pour tracer dans des pages blanches des caractères qui ont la noblesse de la couleur noire. Les femmes poètes n’utilisent ni la plume antique ni l’encrier.

LES FEMMES POÈTES.

Les femmes poètes meurent chaque jour et toutes les saisons. Elles meurent en automne, et chaque feuille jaunie qui tombe des arbres est une partie de leur vie qui les quitte. Les femmes poètes meurent encore en hiver dès les premières pluies qui descendent à l’improviste par des nuits sombres et nuageuses. Les femmes poètes meurent chaque jour de printemps à côté de leurs sœurs les rosées du matin.

Le soir, les femmes poètes ne dorment jamais dans leurs lits. Chaque nuit elles s’envolent dans le lointain firmament pour s’allonger à côté de leurs autres sœurs, les étoiles palpitantes.

Lorsque les femmes poètes déclarent leur amour à un homme, elles ne le font ni avec facilité ni avec virtuosité. C’est en fait le combat des preux chevaliers contre le sinistre Léviathan qui habite le cœur de bien des hommes.

Les femmes poètes se regardent longuement dans le miroir, et s’il était possible pour un homme poète de voir avec leurs yeux, il verrait dans ce miroir le reflet de la poésie.

Les femmes poètes n’utilisent jamais l’encrier et la plume antique. C’est avec leur sang qu’elles écrivent leurs poèmes. Chaque mot quelles écrivent est une partie de leur vie qui s’échappe de leurs veines et de leurs cœurs béants. Leurs vers ne sont jamais de couleur noire, mais de couleur rouge vif et écarlate. Et quand elles finissent leur écriture, exsangues, elles brandissent leur œuvre en croyant écrire un poème. Elles se trompent lourdement, elles n’ont écrit aucun poème. Ce sont elles le poème.

Lorsqu’une femme déclame un poème, ne lui faites aucune ovation, vous détruirez la magie de la poésie. Contentez-vous juste de la regarder, et attendez avec patience ce moment rare où un sourire effleure son visage, à ce moment vous verriez, non pas une femme qui récite un poème, mais tout simplement le poème lui-même. Ne dites jamais c’est une femme poète, dites simplement c’est un poème.

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