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Yeasayer, putain !

Publié le 29 juillet 2008 par Eddie

Yeasayer - All Hours CymbalsPardonnez ma vulgarité, mais leur album All Hours Cymbals m’a laissée sur le cul, argh pardonnez-moi encore, pendant 2 semaines. J’ai dû l’écouter une bonne centaine de fois en 14 jours, ce qui m’est rarement arrivé. Yeasayer c’est un groupe new-yorkais indépendant de rock expérimental, copains de MGMT, groupe déjà culte, pour qui ils assurent la première partie lors de leur tournée aux Etats-Unis et en Europe. Leur album est sorti en octobre de l’année dernière et je viens de rattraper mon retard.

Il faut que je vous mette dans le contexte de ma découverte de cette merveille. Juste avant de partir en vacances je tombe sur ce CD dans une boutique de CD d’occasion. Que la personne qui l’a vendu à ce magasin soit bénie. La pochette me plaît, le nom me dit vaguement quelque chose (alors que je ne l’avais jamais entendu), 9€, je l’achète. La plupart du temps ces albums achetés sur un coup de coeur visuels sont.. soyons clairs, ils sont souvent à chier, pardonnez-moi encore. Mis sur mon iPod, je ne l’ai écouté que lors de mon premier séjour sur la plage, un soir, soleil couchant. Et l’album commence sur “Sunrise” (qui veut bien dire “lever de soleil”, je sais).

J’ai eu l’impression d’entrer dans une autre dimension. Quelque chose d’atemporel, avec une esthétique complètement inattendue, quelque chose de spirituel. Influences ? Années 70, Talking Heads, 80, 90, 2000… Objet musical atemporel. Tout de suite, l’impression d’avoir dans les cages à miel un truc qui a la capacité de devenir culte, comme à la première écoute de Oracular Spectacular du duo MGMT. Le morceau est d’une intensité dramatique incroyable. Chris Keating, le chanteur, nous parle de son désir de ne faire qu’un avec la nature. Impossible que votre imagination de carbure pas en fermant les yeux à l’écoute de ce morceau. “Wait for the Summer”, toujours aussi intemporel, a des sonorités asiatiques qui donnent au morceau un côté “ethnique”, hors du temps, hors de l’espace, la voix de Keating est parfaite, pas exceptionnelle, mais parfaite. Les 3 premières chansons m’ont soufflées, sûrement par le côté dramatique qu’on ne retrouve pas sur les 8 autres pistes de l’album, plus typées “expérimentales”, dans lesquelles on peut un peu se perdre, et qu’il faut réécouter plusieurs fois pour comprendre, ce qui n’est pas le cas avec les 3 premières pistes, dans lesquelles on pénètre sans difficultés, naturellement. “2080″ conclue ce trio magique. Seul single extrait de All Hours Cymbals, c’est le plus émotif, le plus étourdissant, celui qui vous secoue le plus les tripes. Aux sonorités new age succèdent des “Yeah” très britpop, c’est un melting-pot de tout ce que j’aime.

Sur le cul la p’tite Eddie, j’vous dis ! “Germs” retrouve un peu le côté dramatique de “Sunrise” sans pour autant arriver à le surpasser, on se croirait dans un club psychédélique de Dublin, ambiance irlandaise mais assez.. surnaturelle et, je me répète, atemporelle, qui se retrouve aussi sur “(Red Cave)”, qui clôt l’album. “Forgiveness” a des accents de Talking Heads (vous connaissez ceci), “Wait for the Wintertime” est très.. Black Sabbath. C’est vous dire l’éclectisme de l’album !

Cependant difficile de faire mieux à mon goût que les 3 premières chansons qui m’ont vraiment laissées sur les fesses.

Album 4 étoiles

L’album est sur Deezer à cette adresse, mais c’est vraiment un album à écouter dans les meilleures conditions (la qualité du son de Deezer, 128kbits/s, est assez pauvre, il faut au moins 256kbits/s, c’est-à-dire la qualité CD, et en plus sur Deezer, les pistes de l’album ne sont pas dans le bon ordre…). Donc comme je suis de nature généreuse, je vous mets “Sunrise”, “Wait for the Summer” et “2080″ en qualité CD.

Je ne m’en lasserai jamais. Il faudra attendre un peu pour voir un show de Yeasayer en France. Vous pouvez aller voir sur leur MySpace les dates de leur tournée européenne. La musique du groupe est accompagnée sur scène d’effets visuels, de projections etc.. C’est un groupe expérimental, n’oubliez pas.

Je vous conseille fortement d’acheter l’album. Pas à la Fnac (17€, ‘faut pas charrier), mais sur Amazon juste ici, ou sur iTunes.


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