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the Love Hotel Girl

Par Vance @Great_Wenceslas
the Love Hotel Girl

Disponible depuis le jouit déjà de sa petite réputation. Outre le fait qu'il adapte à l'écran un roman à succès de l'auteure canadienne 28 juillet 2021 sur la majorité des plateformes de Catherine Hanrahan (qui signe d'ailleurs le scénario), il a fait parler de lui depuis la mise en chantier du projet actuel, en 2017 (une précédente tentative initiée par Kate Bosworth avait échoué dix ans auparavant). Non pas qu'il ait glané des récompenses dans les festivals, mais avant tout parce qu'il proposait, dans un premier montage nettement plus long, une flopée de scènes très " chaudes " où l'actrice principale se livrait à autant d'actes sexuels plus ou moins déviants. VOD (iTunes, Amazon, Orange, Rakuten et autre CanalVOD), the Love Hotel Girl

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vit à Tokyo. Son existence se flétrit dans la langueur nippone, partagée entre les cours de diction anglaise donnés aux apprenties hôtesses de l'air qui la voient comme une star de cinéma, ses beuveries du soir avec deux autres expatriés cherchant à trouver une raison à l'absurdité de leur destin et ses rencontres sans lendemain avec des inconnus à qui elle propose d'assouvir quelques fantasmes sexuels dans ces fameux love hotels. Margaret est belle mais ne se préoccupe guère de son apparence : le peu qu'elle gagne passe dans ce qui lui est nécessaire pour subsister et dans l'alcool ; son visage avenant et sa silhouette engageante lui permettent d'attirer les regards lubriques des célibataires en mal de chair et, même si elle est consciente du risque qu'elle court à multiplier ces rapports avec des inconnus, cela ne fait qu'ajouter un peu de piment à son parcours monotone et sordide auquel aucun avenir radieux ne semble promis. Margaret d'ailleurs arrive parfois en retard à ses cours de diction et se fait gentiment reprendre par la directrice de l'institut qui est consciente de la spirale dangereuse dans laquelle elle semble s'enfoncer, mais aussi du potentiel de cette jeune femme capable de s'attirer la sympathie de toute une classe. Cette bienveillance, ainsi que les constats amers de sa copine Ines ne suffisant pourtant pas à lui donner le coup de fouet nécessaire pour se sortir de cette grisaille qui enténèbre son quotidien. Jusqu'à ce qu'elle croise la route d'un individu moins ordinaire que les autres : Kazu, son regard magnétique, sa stature imposante, son élégance féline... Dans ses bras, Margaret reprend des couleurs, elle se donne à lui car elle sent qu'elle le touche aussi, qu'elle comble un manque dans sa vie. Elle finit par comprendre que sous ses dehors avenants se cache la force tranquille que lui confère son statut de yakusa. Elle n'en a cure et profite de leur intimité, quitte à délaisser ses engagements professionnels et décevoir ses étudiantes.

Ce semblant de romance aurait pu durer si Kazu n'avait pas, à côté, un autre engagement auquel il n'a pas la possibilité de se soustraire et il finit par le faire comprendre à Margaret : leur idylle est éphémère car elle ne doit pas se poursuivre. C'en est trop pour la jeune femme qui va être petit à petit abandonnée par ses rares soutiens, les quelques piliers qui la soutenaient encore : la spirale de la dépression, le spectre de la fatalité se profilent et, croyant avoir perdu son âme, elle n'a plus que son corps à donner à ceux qui voudront bien en abuser.


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