La matinée fut consacrée à l’écriture (il faut bien voler le temps de chroniquer), et à faire une interview dans le domaine culinaire (pour respecter l’alternance des articles).
J’ai ensuite suivi la conférence de presse de Nathalie Béasse, qui me confirma toutes les impressions que j’avais ressenties hier soir au Cloître des Carmes,.
Me voici maintenant de retour sur cette même place, mais au Théâtre des Carmes, pour découvrir, Marie Thomas que je ne la connaissais pas encore.
Elle y joue à 14 h 15 Pôvre vieille démocrasseuse, un texte de Marc Favreau, qu’elle a mis plus d’un an à mémoriser tant il est tant tellement complexe, dans la mise en scène de Michel Bruzat.Mon voisin de fauteuil, qui m’entraîna dans cette aventure, me souffla que, ouf, le coquelicot-signature du trio est bien là, accroché au rideau, comme dans chacun de leurs spectacles. Aller le voir n’est pas anodin. On succombe au charme, on applaudit à s’en briser les poignets et on se promet de ne pas louper la prochaine création.
C’est un joyau, une étincelle, une pépite.
Elle surgit de derrière le rideau dans le costume (magnifiquement décadent et poétique) de Dolores Alvez Bruzat en susurrant un « Il parait … » que l’on pressent lourd de sous-entendus. Elle nous transmet, un peu plus d’une heure durant ses envolées lyriques, son questionnement et ses réflexions philosophiques à propos de l’origine du monde, de la santé et de la conquête de l’Amérique sans jamais perdre les pétales des enchaînements poético-lexico-absurdo-drôlatiques et néanmoins pertinents à la manière d’une reine de Motordu.
