Petites pensées d’un has been 1 : la vie est un cri

Je suis le Has been, le ringard, l’homme vieillissant du passé. Et pourtant, avec nostalgie, on dit que j’appartenais à la génération dorée.

Qu’avais-je ? Rien.

Que pouvais-je transmettre ? Rien.

Que pouvais-je donner ? Tout.

J’essaie de regard en arrière pour voir le fantôme de mon existence.

Quand j’eus vingt ans, j’ai pensé que tout l’univers était à ma portée. Ce qui, dans un certain sens, est, il faut en convenir, le privilège de la jeunesse.

Mais maintenant, je ne regarde plus ma route. Je n’en éprouve plus le besoin. D’ailleurs à quoi bon.

Et puis, j’ai posé une question

Et de la nuit ne vint aucune réponse.

Je ne demanderai plus rien

Ma vie s’est arrêtée devant un mur où j’ai tracé à la craie une fenêtre imaginaire qui s’ouvre sur le monde de l’égarement et de la folie.

Ainsi va la vie, elle s’achève au pied d’un mur inconnu qui ne laisse rien transparaître en dehors des contours que l’on a tracés soi-même.

Je n’ai, en fait, qu’une seule certitude, ma vie fut honnête.

Qu’est-ce la vie, sinon un cri absurde et sans fin, issu du des délires des fous et des déments.

Qu’est-ce la vie, sinon un long parcours, absurde et sans fin, dont l’unique destination est la froideur de L’oubli.

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