Magazine Culture

Le mec de la tombe d’à côté – Katarina Mazetti

Publié le 15 août 2021 par The Cosmic Sam @thecosmicsam

Cela faisait déjà un moment que j’avais ce titre dans ma wishlist. Lorsque je l’ai repéré en seconde main je n’ai donc pas hésité avant de me lancer. Je ne savais, pour autant, pas trop à quoi m’attendre et je redoutais une histoire d’amour un peu trop fleur bleue. C’était sans compter sur le réalisme, parfois un peu cynique de Katarina Mazetti.

Le livre : « Le mec de la tombe d’à côté » (ici)

Le mec de la tombe d’à côté – Katarina Mazetti

Crédit photo : L&T

L’autrice : Katarina Mazetti est une journaliste et romancière suédoise. Elle est l’autrice de plusieurs ouvrages dont le best-seller international « Le mec de la tombe d’à côté ».

Le résumé : « Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d’à côté, dont l’apparence l’agace autant que le tape-à-l’oeil de la stèle qu’il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s’en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d’autodérision. Chaque fois qu’il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis… C’est le début d’une passion dévorante ».

Mon avis : « Le mec de la tombe d’à côté » met en scène deux personnages que tout semble opposer.

D’un côté, Désirée, une trentenaire qui vient de perdre son mari dans un accident. Rationnelle, minimaliste, cultivée, éprise des livres et des couleurs neutres. Elle ne croit pas à l’Amour avec un A majuscule et n’a jamais connu la passion.

De l’autre côté, Benny est un agriculteur qui vient de perdre sa mère. Il doit donc assumer seul l’exploitation de la ferme familiale, héritage auquel il tient comme à la prunelle de ses yeux. En dépit de quelques conquêtes, Benny est célibataire et souffre de sa situation. Il désire, en effet, fonder une famille et avoir une compagne robuste qui l’aiderait à tenir la maison, à traire les vaches laitières et à s’occuper de ses hypothétiques marmots pendant ses heures de labeur à la ferme.

Tous deux souffrent de la solitude, de leur déconfiture amoureuse et s’interrogent sur le sens de la vie.

La « femme beige » et le « forestier » comme ils se surnomment mutuellement se rencontrent sur un banc de cimetière et s’exècrent au premier regard. Lui, la trouve fade avec son ridicule bonnet en feutre arborant des motifs de champignons et ses vêtements beiges. Elle, trouve ses goûts ostentatoires et regarde avec dédain ses mains (auxquelles il manque des doigts) couvertes de terre séchée.

Pourtant, ils échangent (sur un quiproquo) un sourire d’été et leurs certitudes respectives s’écroulent.

Désirée et Benny vont alors apprendre à se connaître malgré toutes leurs différences, expérimenter ce qui ressemble à l’amour et réparer leurs cœurs brisés. Leurs différences ne vont pourtant pas se faire oublier, menaçant cette idylle qui rappelle les vacances.

C’est avec un réalisme poétique que les personnages de cette histoire d’amour vont s’interroger sur leurs envies, sur leur avenir commun et sur le sens qu’ils souhaitent donner à leur existence.

Si ces deux protagonistes ont leurs défauts, je me suis rapidement attachée à eux et à leur relation. Le scénario est plutôt simple, mais on est pris par ce livre et on se demande si les sentiments l’emporteront sur la raison ou si le pragmatisme aura raison du cœur.

La plume de Katarina Mazetti est agréable à lire et ponctue la lecture de traits d’humour et de douceur. J’ai d’ailleurs, comme à mon habitude, relevé plusieurs citations que vous retrouverez prochainement dans un article de mes citations littéraires préférées (ici).

En bref : Une bonne surprise avec ce roman suédois. Je comprends l’engouement critique des lecteurs pour ce livre qui se lit très rapidement et qui interroge sur notre conception de l’amour et les sacrifices que nous serions prêts à faire pour le vivre ou le sauver.

Vous aviez entendu parler de ce roman ? Vous l’avez déjà lu ?


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


The Cosmic Sam 2000 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine