Un Night Shyamalan, c'est toujours un cadeau qu'on est empressé d'ouvrir...
Après La jeune fille de l'eau, le nouveau maître de l'angoisse nous revient avec Phénomènes, The happening en anglais. Comme toujours, il s'en sort à merveille, les 10 premières minutes sont excellentes même si c'est dommage qu'elles étaient utilisées pour la « bande-annonce buzz », on est de suite embarqués dans l'horreur du sujet et comme dirait Amandine, ma compagne de siège de Méga CGR, bienvenue à Suicide Land ! Tout commence à Central Park, pour une raison encore inconnue, des gens se suicident par tous les moyens possibles et inimaginables, la mort la plus dingue par exemple : suicide à la tondeuse, so gore ! Bref, New York est en alerte totale. Elliot Moore, professeur de biologie dans un lycée de Phidalephie et donc héros du film, sa femme Alma, l'ami prof d'Elliot et sa fille de 8 ans décident de fuir la ville par le train croyant à une attaque terroriste.
Alors ok Zooey Deschanel a des yeux bleus globuleux très spéciaux, ok il y a quelques dialogues inconscitants, une VF qui fait parfois sourire, un Mark Wahlberg impassible qu'on ne voit pas pour deux sous en prof de sciences nat mais que voulez vous moi j'ai beaucoup aimé, j'ai eu peur aussi, la vieille ermite m'a foutu un coup de coeur mémorable ! L'écologie est très à la mode en ce moment dans les salles obscures certes Night Shyamalan nous fait une morale toute gentillette à la fin mais ce n'est pas à mon avis le vrai sujet du film en tout cas pas ce qu'il y a de plus intéressant. C'est plutôt : comment il arrive à distiller l'angoisse, rendre les éléments naturels effrayants, etc.
Pas de « twist final » (procédé surprise qui retourne le sens original de l'histoire, véritable marque de fabrique shyamalienne utilisé pour les désormais cultes Sixth Sens et The Village) pour ce Phénomènes mais une solution dévoilée en plein milieu du film qui permet aux protagonnistes d'évoluer avec elle et surtout de la « contôler ». A remarquer une photographie magnifique, les herbes folles de la fin sont filmées avec beaucoup de délicatesse et m'ont fait penser à un autre film que j'ai adoré : Twister ou comment les forces de la nature peuvent dépasser l'homme, ça ne vous rappelle rien ?