LE FILM DE L'ANNEE! le film évènement, pour lequel les superlatifs me manquent! Wall-E est tellement tout, qu'on aimerait l'avoir comme fils!
Wall-E dépeint avec réalisme (si nous y prenons pas garde), sur fond de romantisme improbable, une "probable fin pour bientôt" de notre belle planète bleue. Imaginez que l'humanité entière ait quitté la planète, et que quelqu'un ait oublié d'éteindre le dernier robot. Résumé à cela, Wall-E serait un film de plus à placer dans le panier des dessins-animés réussis. Mais Wall-E c'est bien plus cela... Comment se douter que sur un scénario en somme assez basic, cela aboutisse à la plus drôle histoire d'amour entre deux robots que tout semble séparer? Proposé avec tellement d'humour et d'émotions, Wall-E réalisé entièrement en images de synthèse fait mouche à l'écran! Bourré de surprises, d'imagination, d'humour, d'action et d'émotion, ce petit bijou est une comédie d'aventure parmi les plus excitantes et les plus inventives jamais découvertes sur nos écrans. Elle entraîne les spectateurs dans un extraordinaire voyage à travers la galaxie et démontre une nouvelle fois l'exceptionnelle capacité des Studios Pixar à créer des mondes, à réinventer l'art de raconter des histoires, non pas réservées de par son contenu, aux seuls enfants, mais en s'attachant à faire passer aux adultes, un message d'urgence dans sa forme la plus sympathique: l'animation! Andrew Stanton (Nemo) et l'imagination vituose des magiciens de Pixar (Cars-Ratatouille) nous transportent vers un univers pas très lointain, dans une comédie sidérale et sidérante!
Laissé seul sur un immense dépottoir planétaire, WALL•E ( Waste Allocation Load Lifter Earth Class) passe son temps à ramasser et compacter les tonnes de déchets laissé par ses habitants, que ceux-çi ont déserté pour vivre à bord d'un énorme vaisseau spatial doté des derniers perfectionnements, il y a 700 ans. Grâce aux nombreux objets que ce petit McGyver à réussi à recycler, et qui lui servent dans son quotidien, il est toujours là aujourd'hui Seul! Seul? Pas vraiment, Hal un craquant cafard super résistant, l'accompagne partout... Wall-E erre donc, dans une sorte de Manhatan, où les monticules de déchets ne sont pas loin de ressembler aux grattes-ciel..IL ramasse de temps à autre, car son naturel curieux et facétieux prend souvent le dessus, quelques objets tels un briquet, une ampoule, un soutien-gorge, des ressorts, des enjoliveurs, voir un Rubick's Cube... qu'il entasse sur des étagère soigneusement triées, dans ce qui lui sert de d'habitacle...un vieux tank. A chaque retour at home, après une dure journée de labeur, il se repasse en boucle, une K7 de Hello Dolly, version 1969 sur un écran télé tout rabougri où l'image de fin avec les héros se donnant la, lui laisse comme un goût amer. En effet, c'est là qu'il doit se rendre à l'évidence...il est seul, terriblement seul. Ainsi s'écoule sa vie, jusqu'au jour où débarque Eve (Extra-Terrestrial Vegetation- Evaluator) façon Rencontre du Troisème Type, avec pour mission, celle de vérifier, si la vie pourrait reprendre sur terre. Première suprise, Wall-E le robot désarticulé, fait de brick et de broc, et Eve droïde super bien carêné, le couple improbable, délivre le plus beau des message, mieux que ne le ferait un personnage réel. Le coup de foudre, celui qui transcende, celui qui donne des papillons dans le ventre..
Les concepteurs voulaient que les spectateurs ne voient qu'une machine prenant vie...et au plus ces derniers croiraient en la machine, au plus l'histoire aurait un sens...Wall-E rouillé et même pas beau, avec ce qui lui sert de pair d'yeux, et ses bras articulés où ne figurent que deux énormes pinces, ferait pitié de prime abord, mais au fur et à mesure des ses déplacements, au rythme des ses onopatopées (car rappel, il ne parle pas) on est conquis. Ce petit bout de feraille est absolûment craquant....Il est impossible de ne pas succomber devant ses facéties...Surtout lorsque la romance prend forme, et quelle nous emporte dans un voyage aux confins du système solaire, dans une débauche d'effets spéciaux...Pour arriver à un tel résultat, les concepteurs ont eu une idée de génie...utiliser un des objets collecté par le robot, comme engin propulseur...et le résultat est époustouflant. le ballet aérien est phénoménal. Wall-E tenant en main un extincteur rouge, se déplaçant dans l'espace tel un vaiseau spatial en laissant d'innombrables traînées derrière lui, accompagné de la superbe Eve tout "drâpée dans son costume futuriste. "Space Odyssey" est largement dépassé...On se serait cru revenu au bon vieux temps des comédies musicales. D'ailleurs, le film y fait de nombreuses références, surtout lorsque l'action, qui s'éssoufle un peu, passe dans le super vaisseau sidéral. A bord, on assiste l'oeil médusé à d'énormes va-et-vient d'êtres humains, gros, gras, oisifs dans les dédales de cet immense nef...Pour peu, cela ressemblerait aux fameux ballets aquatiques d'Esther Williams, voir les superbes mises en scènes des films musicaux d'avant-guerre. (encore un clin d'oeil)...Bref, cet amour improbable est magnifique, et c'est au son de “It Only Takes a Moment,” que plus tard leurs mains enfin se rejoindront, enfin si l'on peut dire, unir des bouts de ferraille et du design, n'est pas aisé, mais la scène n'en reste pas moins très émouvante.
Il n'y a pratiquement pas de dialogue dans Wall-E, mais ce n'est vraiment pas nécessaire, les regards peuvent en dire plus long que les mots....Charlie Chaplin n'est pas loin. Même les objets gardés par Wall-E sont vivants et criants de vérité...Le Zippo plein écran est vraiment super réaliste..Et la manière dont le film est éclairé, ajoute encore à son authenticité, le style visuel de wall-E est différent de tout ce qui s'est fait en matière d'animation.
Les studios ont utilisé une technologie caméra et lumière pour donner l'impression à l'image qu'il y a une caméra et un objectif qui filment l'action. Ils ont pour ce faire, utilisé un format d'image large et une très faible profondeur de champ pour donner une vraie richesse à la photo. Cela se remarque dans les fonds flous (biens visibles dans la b.a.)et dans certains décors plus ou moins nets, afin de créer des compositions qui font presque penser à des aquarelles..Si l'on y ajoute une steadycam pour les prises de vues dans l'espace, le spectateur à le sentiment qu'il y a vraiment un robot qui se déplace dans un vrai monde...Néanmoins, si Wall-E est le masterpiece du moment, le film perd un peu de son potentiel émotif, lorsque les humains font leur apparition..Obèses, oisifs, à la limite ridicules, c'es derniers ne font qu'attendre le retour de Eve pour savoir comment se comporte la terre, et ces drôles de Bibendums cassent un peu le rythme, même si comme je le disais plus haut, on assiste à de très belles images dans cette immense ruche..où le spectateur aura l'impression d'être dans une cathédrale, où il ne manque que le pasteur et son sermon, et en oubliera pendant quelques minutes le fil conducteur.. Heureusement, l'arrivée de Wall-E sauve la mise et le film repart de plus belle.... Wall-E excelle non seulement par la qualité de ses animations, mais également par son scénario novateur, ses personnages , mais aussi par la musique, omniprésente. Conclusion....lorsqu'on vous envoie des images d'un tel désastre on ne peut que se dire..."il est grand temps de réagir pour sauver la planète" Le film n'est qu'une métaphore sur la "magolomanie" de l'être humain, mais également une sonnette d'alarme pour l'environnement. J'ose aussi m'aventurer dans des pronotics un peu hasardeux, et je reste persuadée que Wall-E va reçevoir de nombreuses distinctions, dont la plus importante, un Oscar! Il ne m'étonnerait même pas qu'il puisse concourir dans la catégorie "Meilleur Film" en plus du " Meilleur film d'animation" en 2009. D'ailleurs, rappelez-vous, même à Cannes, le jury a innové, en décernant la palme d'or à "Waltz With Bachir' un film d'animation, sur la guerre en Iraq. Comme quoi, les films d'animations sont bien plus porteurs quand ils s'attaquent à l'épineux problème de la guerre au Moyen-Orient...Persepolis et pour ceux qui l'ont vu "Les Triplettes de belleville" avaient déjà amorçé le virage des films d'animation véhiculant un discours. Chez Pixar ils sont coutûmiers du fait...l'amitié, la loyauté, le travail d'équipe, l'importance du noyau familial, sont les maîtres mots, mais c'est pourtant la première fois que je suis mise en face d'un message lourd, donné par une main de fer, dans un carcan de velours...oups, je n'avais pas remarqué à quel point la page s'allongeait, emportée par mon enthousiasme, j'aligne et j'aligne encore les mots. Mais comment s'arrêter quand on a eu la chance d'assister à l'un des plus beau films de toute ma vie?...Jusqu'à ce que l'on fera mieux, mais de cela je doute...La barre est plaçée tellemenant haut, qu' il sera quasi impossible de faire encore meilleur que Wall-E. Et si vous pensez avoir tout vu dans les nombreux trailers et bandes-annonces, détrompez-vous....ce ne sont que de petits apéritifs..
Wall-E Spotted in LA! from Blink on Vimeo.
Clip avec B.A et interviews réalisateur et S. Weaver.