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"Trigone -Tome 3 : La dernière guerre 2008-2011" de Guillaume Lebeau

Par Cassiopea

Hexagone – Tome 3
Trilogie : la dernière guerre 2008-2011
Auteur : Guillaume Lebeau
Éditions : Phébus (14 Janvier 2010)
ISBN‏ : ‎ 978-2752903693
352 pages

Quatrième de couverture :

Gaza, 2010. Un enfant court pour échapper à ses poursuivants. Quel message doit-il délivrer à celui que tous les combattants de l'ombre surnomment Tarek, et qui serait dépositaire d'un secret capital ? Stockholm. Alors qu'il commençait à lâcher prise, et à admettre la mort de sa femme, un agent remet à Jean d'Estavil une disquette, censée le guider dans sa quête intime. Mais l'agent est abattu sur-le-champ, et Jean doit disparaître. Singapour. Une disquette identique échoue dans les mains de Suricate, le hacker dont l'aide a déjà été précieuse au colonel d'Estavil. Leurs destins semblent à nouveau liés... Que peuvent bien aujourd'hui révéler d'ancestrales disquettes, qu'aucun lecteur ne peut plus lire ? Qui manipule Jean ? Dans quel but ? De Paris à Damas, les esprits s'échauffent et la terre s'embrase. Meurtres sacrificiels, menaces éco-terroristes, Jean d'Estavil n'a d'autre choix que de s'allier à ses ennemis d'hier. L'issue de sa dernière guerre en dépend.

Mon avis :

« L’esprit inquiet se dirige vers les abîmes. Sa mélancolie ne le quitte jamais, et le passé étend ses plaies…

Au fond de vous, vous avez gardé l’espoir. Et finalement, c’est ce sentiment qui peut nous sauver. Sans espoir, le bras le mieux armé ne peut rien. »

En commençant ce troisième et dernier tome dans la foulée des deux premiers, une pensée m’a effleurée : le rythme allait-il s’essouffler, et surtout, moi lectrice, est-ce que je n’allais pas être lassée ?

Et bien non, cette trilogie se termine de manière magistrale et restera pour moi un formidable coup de cœur.

Après une terrible dépression et le souhait de renoncer à tout, même à la vie, Jean d’Escatil repart en quête de vérité …

Nous allons le suivre d’un coin à l’autre du monde, de déception en espoir, de rencontres en rencontres …

Ce dernier tome est plus « mathématique », plus « technique » que les deux autres, plus « masculin » laissant moins de place aux sentiments, à l'analyse des états d'âme. Il y a moins de personnages secondaires et tout tourne autour de quelques protagonistes dont on pourrait se demander comment ils ont pu être réunis. Les données informatiques, satellites, les médias ont une place importante et donnent à ce livre un côté scientifique qui amène à se poser des questions ... Nous ne sommes pas si loin de certaines situations envisagées par l'auteur...

L’histoire monte d’un cran en violence et semble plus sombre. Le terrorisme est omniprésent. On passe d’un côté à l’autre de la barrière, retrouvant parfois les terroristes assaillis de questions intérieures, se demandant s’ils ont fait le bon choix mais …. n’ayant plus le choix …. « Il voulait résister. Il voulait désobéir. Mais qu’auraient signifié ces années d’entraînement, de conditionnement passif ? » On irait jusqu’à les plaindre (attention, je caricature !!!), ne sont-ils pas eux-mêmes victimes ? Victimes de leur propre peur de ne pas être celui qui agit pour sauver le monde ?

Les scènes d’action, dont certaines très grand spectacle sont légion et donnent un côté très visuel au récit qui serait adapté sans peine au cinéma, d’autant plus que, comme dans les tomes précédents, la bande son, playlist, est à disposition et accompagne magnifiquement le récit.

Cinq parties encadrées par un générique et un générique de fin ponctuent cet opus qui ne laisse rien au hasard, le côté mathématique et technique, beaucoup plus présent que dans les deux précédents, permettant de renouveler le genre.

C’est donc avec brio que Guillaume Lebeau conclut cette trilogie, bravo !



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