PAR BERNARD VASSOR
Albert G. Aurier vit le jour à Châtearoux en 1865. Il est mort subitement d'une fièvre typhoïde à l'âge de vingt sept ans. Poète, critique littéraire et artistique, son seul bagage littéraire est un roman "Vieux", publié un an avant sa mort et un recueil de poème "L'Oeuvre maudite". Ce livre fit grand bruit dans le Llanderneau littéraire, quand il qualifia Victor Hugo de "bafouilleur génial". Ce qui nous frappe, ce sont ses critiques d'art. Il fut un ardent défenseur et admirateur passionné avant tout le monde de Monticelli, de Gauguin, Filiger, van Gogh, Carrière, qu'il défendit bec et ongle dans des feuilles comme "Le Décadent", "La Plume", "Le Moderniste", "Le Mercure de France" (premier article sur Vincent) et "La Revue Indépendante". C'est au cours d'un voyage en que Albert Aurier fit la connaissance d'Emile Bernard avec qui il entretint des relations amicales. C'est ainsi qu'il fit des articles favorables à ses amis synthétistes du café Volpini en 1889, lors de l'exposition universelle dans la revue dont il était le directeur "Le Moderniste"