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Le gaspacho façon slurp et l'amical échange des lettres au-dessus du Canigou

Par Estebe

Besitos, les gens

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Une remarque préliminaire autant que sémantique. Zappez pas, c’est distrayant.
Le mot gaz, quand il passe les Pyrénées, perd son Z en gagnant un S. Le gaz devient ainsi gas chez nos potes ibères. Ben, le mot gaspacho fait exactement l’inverse. Le gazpacho espagnol se mue en gaspacho en France. De là à imaginer les deux mots qui s’échangent leurs lettres au-dessus du Mont Canigou, il n’y a guère qu’un petit effort d’imagination…
- Ola, Monsieur Gaz!
- Salut, Don Gazpacho!
- Echanjamos las lettras?
- Dacodac!
Bref. Des gaspachos, de nos jours, il en existe cinquante-seize millions de sortes différentes. Des sucrés. Des verts. Des avec des œufs. Des sans mie de pain. Des betteravés. Des archicaloriques. Des über light. Des avec des anchois et du topinambour. Des roses avec de petits animaux vivants qui gigotent en surface.
Du coup, on ne voit pas vraiment pourquoi on ne vous livrerait pas notre gaspacho à nous. Qu’est assez réglo, mais un brin perso tout de même.
Pour quatre bols (voire verrines, soyons chic), munissez-vous de:
- Quatre grosses tomates ben mûres
- Deux poivrons rouges
- Deux petites gousses d’ail
- Le tiers d’un concombre
- Un sucre
- Trois brins de basilic
- Trois brins de menthe fraîche
- Deux brins de romarin (premier coup de cuchillo à la traditiòn)
- Une larme de pastis (deuxième coup de cuchillo à la traditiòn)
- Six graines de fenouil (troisième coup de cuchillo à la traditiòn)
- Plus du piment d’Espelette en poudre, de l’huile d’olive et du vinaigre de Xérès pour la couleur andalouse.

Pelez, épépinez et émincez grossièrement les tomates, poivrons, concombre et herbettes.
Ajoutez les graines de fenouil, les gousses coupées en quatre, le sucre et le romarin haché menu.
Puis faites macérer, en touillant le tout dans un récipient doté de couvercle, avec un peu d’huile d’olive, un soupçon de vinaigre, une giclée de pastis et une pincée de sel. Au frigo, quelques heures.
Mixez ensuite, à vitesse pépère. Puis émulsionnez bravement à la fourchette, en ajoutant un peu d’huile d’olive, jusqu’à texture totalement homogène et crémeuse. Certains diluent et filtrent. Nous pas. Chacun chez soi.
Rectifiez l’assaisonnement en ajoutant sel, poivre, piment en poudre et vinaigre. Voire un peu de sucre. Il faut que ça soit rafraîchissant. Et tonique comme une danseuse flamenca d’âge tendre au sortir d’un bain de minuit dans l’Antartique (n’importe quoi).
Hop, au frigo (bis repetitae).
On mange donc ça bien frappé, avec quelques croutòns et légumes crus en bâtonnets s’il le faut, à la petite cuiller, en apéro, en plat principal, en entrée, en tapa, au goûter, à genoux, à la St-Jean, à la bonne franquette. Ou pas.

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Adios!


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