Diageo, qui contrôle le groupe Guinness, n’a pas vu d’un très bon œil une vidéo “publicitaire” qui buzz en ce moment mettant en scène une bouteille de bière trembler sensuellement sur le dos d’une femme en plein ébat /orgie amoureux. La punchline fait débat : “share one with a friend. Or two“. On imagine donc la “colère” chez Diageo devant ce spot qui se révèle être un fake, mais qui joue avec audace et provocation sur le “territoire de marque” de Guinness :
Pour info, la dernière vidéo créée par la marque présente un effet domino dans le monde réel en mobilisant tout un village en Argentine, qui avait fait débat du fait de son coût :
Petite réflexion : le territoire de marque est de plus en plus “liquide”, au sens où les consommateurs finaux le discutent et même se le disputent. Ce qu’il est intéressant de voir :
- les conversations au sens large vont au-delà de la discussion de produits “finaux” ou de discours de marque reçus en aval (déclarations lues dans la presse, sites web etc.)
- les citoyens s’approprient donc un univers qui va de plus en plus en amont dans la chaine de valeur de l’entreprise : ils s’approprient donc aussi le volet communicationnel
- donc les entreprises doivent aller encore plus loin : celles qui sont passées du push marketing au pull marketing avaient fait un premier effort. Mais plus suffisant : c’est le consommateur qui devient le push de lui-même sans qu’on le mobilise activement