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Sysa, la flèche rap de la Cayolle, sort un nouveau clip !

Publié le 27 septembre 2021 par Captain_h0wdy @twit2mat
Sysa, la flèche rap de la Cayolle, sort un nouveau clip !

Le rap, ça fait 10 ans qu'il est dedans. Plusieurs fois il l'a quitté, désireux de suivre un autre parcours, mais la passion l'y a toujours ramené : tu as beau essayer, t'affranchir de ce à quoi tu es lié n'est jamais facile. SYSA, rappeur marseillais originaire de la Cayolle se dédie désormais professionnellement exclusivement au rap.

Il a sorti C'est nous la cité #7, septième épisode de sa série de freestyles du moment, ce vendredi.

Principalement connu pour ses freestyles qui découpent les mots au hachoir sur un débit vif et un ton ultra agressif, il commence par la série Gilet pare-balles. Elle ne produira pas l'effet escompté car trop nouveau, trop brutal, pour un rappeur qui se dévoile tout juste à son public. C'est nous la cité, rencontrera, je dirais même plus, rencontre ! Un succès plus évident. Son équipe, formée de ses proches, ses amis, sa femme, fait de SYSA quelqu'un de mieux entouré qu'auparavant. D'autant plus qu'il est désormais signé sur un label tout en ayant créé le sien. Et quel label ! L' OM Records, la fusion de l'Olympique Marseillais et de BMG, label parisien, a fait du jeune homme sa première signature. Dans le même temps, SYSA crée 0.9 Industry, son label et celui de son équipe, dont il est pour l'instant l'unique artiste.

A force de pratiquer, beaucoup de choses ont changé dans son processus créatif. Il écrit du matin au soir, parfois même la nuit, étoffant ses textes et torturant son flow. Il ne se dit pas meilleur que les autres, il y a de la place pour tout le monde, mais veut assurément être meilleur que lui-même. S'améliorer chaque jour qui passe, se dépasser ! A l'écoute des critiques, de son entourage ou d'autres, il préfère quelqu'un d'honnête, qui lui dise quand ce qu'il fait est bien, mais aussi quand c'est mauvais. Humble, et lucide, SYSA n'est pas là pour se pavaner. On le nomme parfois " nouvel espoir marseillais " ou " plus grand espoir du rap marseillais " mais il n'aime pas ça. Il a une force, un potentiel, ce qui ne fait pas de lui celui qui postillonnera sur son micro, en croyant que seuls virilité et ton tonitruant le mèneront au succès.

La prison où il a du se rendre plus d'une fois aurait pu l'éloigner de la musique. Raté ! C'est justement une des choses qui lui a fait réaliser qu'un autre chemin que celui de l'illégal méritait d'être emprunté. Il n'est pas ici question du droit chemin où de je ne sais quel autre jugement de valeur ou de morale. Simplement SYSA s'est rendu compte que le rap était son opportunité à lui, au vu de son talent, de son don mais surtout, de sa passion. La prise de conscience qu'il a eu derrière les barreaux n'est qu'un des éléments qui font sa réussite naissante. Soyons bien clairs, il ne doit pas sa reconversion à l'incarcération.

Maintenant qu'il est un artiste sous contrat, SYSA dispose de davantage de moyens, mais aussi de liberté et de choix. Il a plus d'outils à portée de main pour accomplir ce qu'il a en tête. Il est plus professionnalisé, parce que oui, rappeur est un métier.

La Fonky Family, Puissance Nord, Mafia K'1 Fry ou encore Salif font partie de ses références. Si je devais comparer son flow à celui d'un autre rappeur ou disons plutôt, si je devais citer un rappeur appartenant à la même catégorie, je choisirai principalement ISK. Je sais que les cases et les catégories c'est pas ouf (comme on dit) mais c'est ici nécessaire en terme d'image musicale. Les deux rappeurs sont comparables sans perdre de leur authenticité propre, ou en désigner un comme plus fort que l'autre. Bon nombre d'acteurs du milieu, quelque soit leur notoriété, s'essaient à faire trembler le studio en s'époumonant, souvent à outrance, et pardessus le marché, pour rien. Il ne suffit pas de crier pour faire du rap " nrv " c'est un art que tout le monde ne maitrise pas forcément, bien qu'il soit prisé.

SYSA en use à merveille. Il place ses respirations là où il faut, crée une harmonie entre les mots, avec figures de style et allitérations, et choisit un vocabulaire qui permet une suite logique de son, à tel point qu'en premier lieu, comprendre et décortiquer les paroles n'est pas indispensable, la mélodie et le rythme suffisent. Ca coule tout seul, et si en plus, tu es curieux de ce qu'il raconte, tu trouveras des paroles identifiables, bien articulées, et qui font sens. Voici quelques sujets abordés dans le texte, à toi de les retrouver dans C'est nous la cité #7, son tout dernier freestyle. George Floyd, du décorticage (la rage qu'il a dans le ventre), des " plans tout court ", son mariage, et ça continue ... C'est une écriture très imagée, et si on y est sensible, pleine d'humour, consumé avec modération, sinon ça devient du stand-up.

Je vous laisse là-dessus, avec le clip là-dessous. Bon visionnage !


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