Son paleron au jus braisé fera date. Infusé aux graines de moutarde et fleurs d’ail des ours fermentées, complété par les garnitures petits pois augmentés et raviole d’artichaut, un ragoût de haute volée (tombée de champignons rares et sauvages avec quelques noix fraîches, servies dans une sauce au vin de Champagne), ce plat a dès sa présentation suscité des ah!, des oh ! et sa dose de superlatifs dans les allées du Sirha. Ces choix lui ont permis de damner le pion aux favoris scandinaves, rattrapant 142 pts par rapport au gagnant du Bocuse d’Or Europe (certes quelque peu passé à côté, mais ça c’est la compétition). Plus significatif encore, Davy Tissot distance le second d’une centaine de pts, c’est une progression inédite entre deux tours au Bocuse d’Or. Nul doute que plat et technique vont être scrutés à la loupe pour la prochaine compétition. Les qualifications françaises pour le Bocuse d’Or 2023 sont déjà en ligne de mire en novembre prochain. Ils seront 6 à briguer la succession de Davy Tissot le métronome hors norme.