Magazine Culture

Les 1001...qu'il faut avoir...dans sa vie

Publié le 31 juillet 2008 par Carlitablog666
Blog de carlitablog : Tendance et Rêverie, Les 1001...qu'il faut avoir...dans sa vie

Pour cette deuxième séance des livres qu'il faut avoir lus dans sa vie. On va rester dans le haut niveau et le classique avec :

Madame Bovary de Gustave Flaubert. (1857)

Cent cinquante ans se sont écoulés, mais Madame Bovary a gardé toute sa fraîcheur. Les lecteurs pour qui les romans du XIXe siècle évoquent des récits à l'intrigue chaotique, aux digressions abondantes, seront surpris de trouver ici une œuvre de ce siècle aux digressions généreuses et à l'intrigue fascinante, le tout dans une prose au style si exquis que le roman dégage une impression de fragilité et de solidité à la fois.

Flaubert banalise une histoire d'adultère en en faisant un élément prosaïque du monde petit-bourgeois et provincial tout aussi prosaïque dans lequel il évolue. Il en fait en même temps quelque chose de poétique, de sordide, de mélancolique et de gai, prenant plaisir aux émotions déchainées et à la confusion des sentiments que les clichés ne peuvent ni dissimuler ni contenir. Emma Bovary, une beauté prisonnière d'un mariage qui l'ennuie, se languit des émotions fulgurantes dont regorgent les romans qu'elle dévore. Sa vie, son mari, son imagination ne lui suffisent pas, elle prend un amant, puis un autre, ce qui ne parvient pas non plus à la combler. Elle fait des emplettes, essayant de s'épanouir à l'aide d'une multitude de biens matériels. Lorsque même ceux-ci ne parviennent pas  à satisfaire ses besoins, elle finit par mettre fin à ses jours, endettée et rongée par le désespoir.

Flaubert ne se moque pas d'Emma Bovary. Mais il ne tombe pas pour autant dans le sentimentalisme ou le moralisme à outrance; il ne traite ni son bonheur ni son désespoir comme des actes d'héroïsme. Le narrateur impersonnel et prosaïque, maître de précision et de détachement mais néanmoins attachant, presque charmant, montre la dérision de tout en gardant ses distances et enrichit le récit de son souci foisonnant du détail. Il en résulte un contexte dense non seulement pour Emma Bovary, mais aussi pour le roman, pour l'écriture elle-même.

Et si j'étais son cousin à cette brave dame, une enquête vite.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Carlitablog666 102 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine