Je retrouve dans cet ouvrage de Fréderic Gros des points similaire à celui de Solnit sur le même sujet : la marche. Il alterne temps sur des marcheurs comme Rimbaud, Kant, Thoreau, Rousseau, Gandhi ou Nerval avec des chapitres sur la promenade, le pèlerinage, mais aussi la solitude, le silence ou la pensée du marcheur.
C'est avant tout un espace de liberté, une façon d'être en dehors d'un système lié au temps. Car la marche, elle se fiche de la vitesse. C'est l'espace qui compte. La marche rend l'homme à lui-même, à sa joie d'exister. Elle le libère du faire.
"Thoreau a pu écrire dans sa correspondance : pour savoir ce qu'il faut faire, demande, à propos de l'action que tu te proposes, "Quelqu'un d'autre pourrait-il le faire à ma place ? " Si oui, abandonne-la, sauf si elle est absolument indispensable. Mais c'est qu'elle n'est pas prise dans la nécessité de la vie. Vivre, au plus profond, personne ne peut le faire à notre place. Pour le travail, on peut se faire remplacer, mais pas pour marcher"
Un livre agréable à parcourir, qui nous met en compagnie de marcheur poète, philosophes et politiques !