Magazine Basketball

Elgin Baylor

Publié le 01 août 2008 par Masterzen

Elgin Baylor

Elgin Baylor a marqué la NBA de son empreinte et les Lakers bien plus encore. Bien connus pour ses envolés acrobatiques et ses shoots bien à lui, Baylor, aux côtés de Jerry West et Gail Goodrich, aura éblouit la première génération de fans depuis l'installation de la franchise dans la cité des anges.

Né à Washington en 1934, la carrière universitaire de Baylor commence à Idaho mais se perturbera très vite faute de bourse et d'entraîneur pour l'équipe. Baylor se dirige alors vers Seattle où après avoir patienté un an pour avoir l'éligibilité de jouer, il explose littéralement aux SU Chieftains qu'il mènera d'ailleurs en finale NCAA en 1958. Il fait partie du club très fermé des joueurs universitaires à 2000 points et 1000 rebonds. La prochaine étape est donc la NBA.

Les Lakers, qui sont dans leur dernière année à Minneapolis et sortent d'une saison catastrophique avec un bilan de 19-53, sont depuis l'époque George Mikan l'une équipes les plus faibles de la ligue depuis plusieurs saisons. La franchise le sélectionne à la première place de la draft 1958 après l'avoir convaincu de faire l'impasse sur sa dernière année à l'université pour rejoindre les rangs professionnels.

Le propriétaire de l'époque, Bob Short, déclarera plus tard que l'arrivée de Baylor aura littéralement sauvé son poste et la franchise en elle même.

Baylor arrive donc aux Lakers et ne tarde pas à s'imposer et même à dominer puisqu'il conclura son année rookie dans les Top 10 des meilleurs marqueurs, rebondeurs et passeurs et réalisera cette saison là le troisième plus gros total sur un match de toute l'histoire à l'époque avec 55 points. Il est élu au All Star Game dès cette première saison et remporte le titre de co-MVP avec Bob Pettit. Il est donc haut la main élu Rookie de l'année et mène les Lakers, dernier de la ligue la saison précédente, aux Finals NBA 2009 qu'ils perdront face aux Celtics. C'est là que née la fameuse rivalité entre les deux franchises.

Il retrouvera les Finals huit fois dans sa carrière avec le club sans toutefois jamais gagner. Les Lakers sont toujours restés une grosse écurie sous son règne mais se faisaient éclipsé par les Celtics de Boston.

Les trois saisons suivantes, Baylor affichera des moyennes dantesques chronologiquement de 34.8, 38.3 (second meilleur total de l'histoire derrière Wilt Chamberlain) et 34.0 points par match. Durant sa saison 61-62 où il a affiché 38.3 points de moyenne par match, il était réserviste pour l'armée américaine avec laquelle il était basé à Washingon. Il n'avait le droit de jouer que lorsque des permissions le weekend lui était autorisés. Malgré n'avoir joué que 48 matchs cette saison, Baylor a néanmoins réussis à marqué 1800 points au total. Toutes ces énormes moyennes sur la saison ne lui ont toutefois jamais values un titre de meilleur scoreur, car Elgin Baylor a joué à la même époque qu'un certain Wilt Chamberlain.

Les 71 points de Baylor le 15 novembre 1960 resteront un record absolue à l'époque et resteront le record des Lakers jusqu'à ce qu'un certain Kobe Bryant ne prenne feu 42 ans plus tard. Il prendra également 25 rebonds en plus de ces 71 points points.

Jonny Green, adversaire de l'époque raconte: “Elgin n'a rien fait d'inhabituel dans ce match” “C'est juste une performance typique à la Baylor, ses coéquipiers ont aménagés le terrain et il a shooté. Un jump shoot ou un layup, suivit d'un rebond si il manquait. Chaque shoot en particulier n'avait rien d'extraordinaire en soit. C'était juste du Elgin Baylor, tellement un joueur fantastique.

Ces 61 points marqués lors du Game 5 des Finals 1962 sont toujours le record NBA en Finals.

Baylor est reconnu pour ses moves acrobatiques et son shoot aussi atypique qu'imparable. Jerry West, son coéquipier de l'époque et légende des Lakers lui aussi raconte:

C'était un des shooteurs les plus spectaculaires que le basketball n'est jamais connu” “J'entends les gens parler des ailiers d'aujourd'hui, et j'en entends très peu qui peuvent en comparer avec lui.

Tommy Hawkins:

Elgin ne sautait certainement pas aussi haut que Michael Jordan, mais il avait une telle variété de shoot pour marquer sur n'importe qui. Il pouvait shooter en suspension, de tous les angles, mettre des effets à la balle… Il avait aussi une incroyable puissance. Il pouvait jouer dos au panier sur Bill Russell, passer comme Magic ou dribbler comme les meilleurs arrières de la ligue.

Bill Sharman, joueur de l'époque et futur coach de Baylor:

Je peux dire sans aucune réserve qu'Elgin Baylor est le meilleur ailier qui a joué dans l'histoire du basketball professionnel

Mais ses talents de scoreur ont souvent masqué et sous-valoriser une autre qualité énorme chez Elgin Baylor: ses rebonds. Il affiche 13.5 prises par match en moyenne sur sa carrière, avec notamment une saison 1960-1961 à 19.8 rebonds, sixième moyenne sur la saison de toute l'histoire.

En 1962-1963 il devient le premier joueur de l'histoire à finir dans le Top 5 de quatre catégories statistiques: points, rebonds, passes et pourcentages aux lancers francs.

La saison 1963-1964 marque le début d'un déclin causé par des problèmes récurrents au genou, puis une grosse blessure lors des Finals de l'Ouest 1965 marquera un sérieux recul définitif. Bien qu'il restera une force sûre de la ligue, Baylor après ça ne sera plus vraiment le joueur dominant qu'il était.

En 1970 malgré la présence de Wilt Chamberlain et Jerry West à ses côtés, il tombe en 7 matchs lors des Finals face aux Knicks de Willis Reed et Walt Frazier. Cette nouvelle défaite en finale NBA marque la dernière saison complète d'Elgin Baylor.

Après neuf matchs lors de la saison 1971-1972, Elgin Baylor décide finalement de mettre un terme à sa carrière, excédé par ses blessures à répétition au genou. Sa retraite est faites de deux énormes ironies. Le match suivant, le premier joué sans Baylor est le premier de la plus grosse série de victoire de l'histoire de la ligue par les Lakers avec 33 et cette saison les Lakers seront champions NBA, quelque chose que Baylor n'a jamais réussis à accomplir.

Cinq années plus tard, en 1977 il sera élu au Hall Of Fame puis élu en 1980 dans l'équipe du 35ème anniversaire de la NBA puis de nouveau en 1996 lors du 50ème anniversaire. Baylor termine sa carrière avec 23 149 points, 3650 rebonds et 11 463 rebonds au compteur et aura été 11 fois All Star.

La carrière d’Elgin Baylor aura été exceptionelle, et on ne saura jamais quel autre adjectif aurait-on pu lui donner si il avait joué à autre époque que les Celtics, Bill Russel ou Wilt Chamberlain. Il reste malgré cela l’une des plus grandes légendes de la NBA, l’une des plus grande également sans bague, et son numéro #22 flotte à jamais au dessus du Staples Center, rappelant l’héritage qu’il laisse à ses cadets et aux fans…


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Masterzen 10 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines