Je vous présente encore aujourd’hui un album déniché lors du désherbage de ma bibliothèque. Et je suis très heureuse de mon acquisition, car j’ai passé un joli moment de lecture en sa compagnie. Le récit est de Bernard Giraudeau, et correspond à son univers littéraire, essentiellement fait de voyages et de dépaysement. L’écrivain est décédé en 2010, cet album est donc posthume. J’ai tout de suite trouvé les dessins de Christian Cailleaux, son complice depuis la sortie de leur précédent opus R97 les hommes à terre, vraiment très beaux. Nous faisons tout d’abord la connaissance de Théo, marin, puis écrivain, qui prit un jour à La Rochelle un cargo pour Lisbonne. Là-bas, il fait la connaissance de Diego, mécano angolais, promu capitaine d’un navire condamné à rester à quai. C’est donc une histoire d’amitié qui commence, troublée par des rêves de départ, des fantômes, et le roman de Théo en train de s’écrire, qui se confond avec la vie et le présent. Comme je le disais en début de billet, j’ai beaucoup apprécié les dessins de Christian Cailleaux dans cet album. Les planches nous plongent dans un univers maritime envoutant et mystérieux, mais pas que. Quelques femmes, très élégantes, traversent aussi les cases, des femmes de tempérament qui inspirent Théo l’écrivain. Il a commencé, dans cet hôtel de Lisbonne où il séjourne, à écrire le destin flamboyant d’Ines de Flores, qu’un veuvage brutal et le désir de vengeance ont envoyé autrefois sur les mers. Cet album plaira à ceux qui aiment à la fois les récits d’aventure, et passer du temps sur des quais, près des cargos. Une bien agréable découverte.
Editions Aire libre – mai 2011
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
L’interview ici du dessinateur
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