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L’énigmatique Madame Dixon – Alexandra Andrews

Publié le 31 octobre 2021 par The Cosmic Sam @thecosmicsam

Merci aux éditions Les Escales pour cet envoi de rentrée littéraire !

J’étais très curieuse de découvrir le premier roman d’Alexandra Andrews ayant pour toile de fond le monde de l’édition, un univers qu’elle connaît bien puisqu’elle y a, elle-même, travaillé.

Bonne surprise avec ce thriller psychologique qui a su me happer dès le début.

Le livre : « L’énigmatique Madame Dixon » (ici)

L’énigmatique Madame Dixon – Alexandra Andrews

Crédit photo : L&T

L’autrice : Alexandra Andrews est une journaliste et éditrice américaine. « L’Enigmatique madame Dixon » est son premier roman.

Le résumé : « Jusqu’où seriez-vous prêt à aller pour vivre la vie dont vous avez toujours rêvé ? C’est la question que pose ce thriller psychologique élégant et vicieusement divertissant. Florence Darrow veut être écrivaine. Ou plutôt : Florence Darrow sera écrivaine, elle en est persuadée. Chose plus simple à dire qu’à faire, et Florence peine à trouver sa place dans le monde de l’édition new-yorkaise. Quand on lui propose de devenir la nouvelle assistante de madame Dixon, l’autrice de Mississipi Foxtrot, le best-seller de l’année, elle saute sur l’occasion. Seul petit détail, Madame Dixon refuse toute publicité, Dixon est un pseudonyme et elle garde jalousement sa vraie identité. En acceptant ce poste, Florence devra se plier à toutes ses exigences, comme vivre isolée dans sa maison à la campagne et ne révéler à personne pour qui elle travaille. La collaboration se passe bien, Florence est avide d’apprendre les ficelles du métier. Elle va même accompagner la romancière en voyage au Maroc pour travailler sur son futur roman. Là-bas tout semble parfait : balades sur la plage, couchers de soleil magnifiques, soirées entières passées à discuter en buvant du whisky… Mais le rêve tourne au cauchemar quand Florence se réveille un matin dans un lit d’hôpital. Elle a apparemment survécu de peu à un accident de voiture dont elle n’a que très peu de souvenirs. Qu’a-t-il pu lui arriver ? Où est donc passée madame Dixon, qui était dans la voiture avec elle ? Très vite, elle prend conscience qu’au lieu de rester dans l’ombre de la célèbre écrivaine, elle pourrait profiter de cette disparition pour se glisser dans la peau de l’énigmatique madame Dixon. Et pourquoi pas lui emprunter son fameux pseudonyme… »

Mon avis : Dès les premières pages, j’ai été accrochée, bien que dérangée – je vous explique pourquoi après – par ce livre à l’ambiance pesante laissant présager un évènement d’une certaine gravité.

On y découvre Florence, une jeune femme passionnée de littérature qui se rêve romancière à succès. Florence est arrivée récemment à New York où elle travaille comme assistante d’édition dans une maison renommée. Elle vient du Sud des Etats-Unis, d’une petite bourgade, où elle a été élevée par sa mère.

On comprend très rapidement que malgré sa relative réussite professionnelle (elle n’a même pas trente ans), elle est complexée par ses origines sociales modestes. La jeune femme fantasme, en effet, complètement la vie des intellectuels et artistes New-Yorkais qu’elle rêverait d’avoir : maisons de briques rouges dans Brooklyn, kaftans ramenés de voyages, pseudo conscience humanitaire, intérêt forcé pour des œuvres indépendantes et avis subversifs. Bref, beaucoup de clichés (qui semblent – c’est vrai – incarnés par certains de ses collègues) qui coincent Florence sous une chappe de plomb, la rendant mal à l’aise en société et, surtout, très influençable.

On sent que son admiration pour ceux qu’elle pense provenir de ce milieu tant fantasmé tourne vite à l’obsession malsaine. C’est d’ailleurs ce qui va la conduire à être licenciée de la maison d’édition dans laquelle elle travaille. Un mal pour un bien puisque cela lui permettra d’entrer au service d’une célèbre et mystérieuse romancière en la personne de Maud Dixon.

Maud Dixon est, en réalité, un pseudonyme et le monde de l’édition se demande qui peut bien se cacher derrière cette fausse identité (bien gardée). En effet, la romancière a publié un roman qui a fait sensation et été salué par la critique, notamment en raison de la violence du thème abordé : l’assassinat d’un agresseur sexuel (paru en plein mouvement #Metoo).

Bien évidemment, Florence est aux anges à l’idée de pouvoir côtoyer cette écrivaine qu’elle admire. Elle espère ainsi avoir trouvé un mentor et surtout réussir à surmonter l’épreuve de la page blanche à laquelle Florence est confrontée depuis plusieurs mois.

Une bien étrange relation s’instaure alors entre les deux femmes. Entre fascination et lutte de pouvoir pour percer leurs secrets respectifs. On sent que toutes les deux se jaugent et une certaine tension psychologique se met en place.

Au fil des pages, on passe de l’effervescente New-York à l’ambiance isolée et calfeutrée de la demeure de l’énigmatique Maud Dixon au cœur de la vallée de l’Hudson, puis aux villages colorés et bruyants du Maroc. Le changement d’atmosphère est à l’image de l’accélération du rythme et de la montée en pression. On se rapproche d’un évènement dramatique (étant précisé que l’on sait dès les premières pages du livre que Florence va être victime d’un accident de voiture).

Les deux personnages principaux (Florence et Maud Dixon) m’ont été très difficiles à apprécier en raison de leur psychologie un peu torturée et de leur ambition dévorante (s’exprimant toutefois de manière différente). Cependant, au fil de la lecture, j’ai fini par m’attacher un peu à Florence et le cours des évènements m’a amené à m’inquiéter pour elle, souhaitant la voir réussir à se démêler du sac de nœuds dans lequel elle s’embourbe progressivement.

C’est réellement la dimension psychologique que j’ai trouvé intéressante dans cette histoire, en plus du suspense qui monte crescendo à partir de la moitié du roman.

La plume d’Alexandra Andrews est plutôt simple et efficace, rien d’extraordinaire mais son style sert bien l’histoire qu’elle nous raconte. Par ailleurs, ses descriptions m’ont permis de m’immerger dans les décors new-yorkais puis marocains.

Je ne vous cache pas que je n’ai pas eu de gros twists car la trame de l’histoire reste relativement simple et classique (elle m’a d’ailleurs fait penser à un autre thriller psychologique à succès récemment adapté sur Netflix mais je n’en dirai pas plus). La chute est tout de même bien vue et notre intérêt se porte essentiellement sur le parcours des personnages pour en arriver là.

En bref : J’ai lu « L’énigmatique Madame Dixon » très rapidement et j’ai passé un bon moment. Je recommande pour un moment de divertissement et un peu de frisson !

Alors, tentés par cette histoire ?


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