L’artiste américaine Aimee Mann avait publié son tout premier album solo en 1993 et, six ans plus tard, composait l’essentiel des chansons de la bande originale du film Magnolia. Depuis, elle a remporté un large succès critique, étant dernièrement couronnée par le Grammy du meilleur album folk pour Mental Illness en 2018 (et sorti l’année précédente).
La revoici donc avec son dixième album studio, Queens Of The Summer Hotel, une nouvelle fois sur son propre label SuperEgo, en poursuivant sur la même thématique que son précédent disque…
Que sont les notes dans le livret ? Je vous laisse les découvrir, avec juste cette mention de la poétesse américaine Anne Sexton, dont le titre est directement inspiré : « Anne Sexton avait appelé cet endroit le Summer Hotel, comme si votre séjour était temporaire mais se répéterait année après année, cercle que vous ne pourriez jamais fermer ».
Musicalement, Queens Of The Summer Hotel n’est pas immédiat même si, dès la première écoute, le charme s’opère. On y revient, tel un livre que l’on désire poursuivre, pour en comprendre la tension, le cheminement, le déroulement. On se laisse porter, d’écoute en écoute, bercer même, tandis que les thématiques s’ensuivent, pourtant lourdes (« You fall », « Suicide is murder », « You’re lost »…) car l’album s’inspire directement des mémoires de Susanna Kaysen racontant son internement psychiatrique, Girl, Interrupted.
Comme l’an passé avec Laura Marling à côté de laquelle j’ai failli passé avec son magnifique Song For Our Daughter, je sens déjà que je tiens là mon plus beau disque de folk – la guitare et surtout la vois d’Aimee venant parfaitement apporter une chaleur et douceur tellement bienvenues en cette fin d’année.
(in Heepro Music, le 11/11/2021)
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