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Intelligence de l’entraînement

Publié le 03 août 2008 par Jcgbb

Nous verrons bientôt dans les stades chinois des centaines d’athlètes rivalisant de force et d’adresse ; leur carrure, leur musculature diront les heures d’entraînement et les années de préparation. Ces courses et ces luttes olympiques seront d’abord un hymne aux corps.

A la limite, ce ne sont plus des corps que nous voyons, mais des volontés incarnées. L’athlète est celui qui a surmonté la dualité première du corps et de l’esprit. Qui débute dans un sport fait l’expérience de l’indocilité de ses muscles : il voit et comprend ce qu’il faut faire, mais dès qu’il s’y essaie, ce sont d’autres mouvements, tendus, maladroits, approximatifs. Expérience décourageante, où l’on se sent étranger à son propre corps.

La vertu de l’entraînement, c’est d’éliminer progressivement ces imprécisions, ces tensions inutiles, et de faire en sorte que le mouvement que je me représente — un saut, un lancer, un coup — se traduise aussitôt en un geste approprié et conforme à l’idée. Par l’exercice répété, ce que je veux faire se traduit immédiatement en ce que je fais effectivement.

Naît alors, dit Hegel, une sorte de rapport magique entre l’esprit et le corps ; ce que l’esprit conçoit et veut, le corps l’exécute aussitôt ; comme si la matière organique obéissait à de simples signes. De là cette facilité étonnante que l’on remarque chez les grands sportifs.

Autant qu’un hymne aux corps, ces Jeux Olympiques seront un hymne à la familiarité entre l’esprit et le corps.

JO de Pékin 2008

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