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Les Âmes grises, Philippe Claudel

Par Maliae
Les Âmes grises, Philippe Claudel

Résumé : Une jeune enfant est retrouvée morte, assassinée sur les berges engourdies par le gel d’un petit cours d’eau. Nous sommes en hiver 1917.
C’est la Grande Guerre. La boucherie méthodique. On ne la voit jamais mais elle est là, comme un monstre caché. Que l’on tue des fillettes, ou que des hommes meurent par milliers, il n’est rien de plus tragiquement humain.
Qui a tué Belle de Jour ? 

Avis : Belle de Jour est une enfant de dix ans, qu’on retrouve morte étranglée. Dans cette petite ville où les gens se trouvent si près de la guerre, tout en l’évitant en travaillant à l’usine plutôt que de partir participer à la boucherie. Mais ils ne sont pas épargnés par la vue des soldats qui viennent s’y faire soigner. Ce meurtre met la ville en émoi. Qui a bien put tuer cette enfant que tout le monde paraissait aimer ?

C’est difficile de donner son avis sur le livre. C’est écrit d’une manière assez cafouillis, l’auteur part dans tous les sens, nous parles d’un truc, rebondit sur un autre et revient au sujet ensuite. Le narrateur raconte son histoire dans le désordre, nous dépeint la guerre, les personnages de cette sordide histoire, les événements. C’est bien fait parce qu’on sent que le narrateur écrit un peu comme on parle. L’écriture est très belle, j’ai beaucoup aimé les images, comment c’était décrit. C’est une histoire sombre, avec des personnages pas toujours attachants, qui peuvent même être horribles et qui paraissent pouvoir tout se permettre, sans état d’âme. Les histoires et l’Histoire s’entremêlent. Les sentiments vis à vis de la Guerre sont durs, et normal car elle était dure. Sa boucherie se répercute dans les événements.

J’ai bien aimé cette lecture, mais j’ai du mal à savoir quoi en penser. Je me suis attachée au narrateur, et à d’autres personnages qui gravitent autour de lui. C’est une lecture sombre, mais belle, dur aussi. Il y a pas mal d’ironie également dans cette histoire et son cours. La fin est à l’image du reste, elle serre le cœur. Pourtant, j’ai aussi l’impression qu’il m’a manqué un petit quelque chose au cours de cette lecture, je ne saurais quoi.

Phrase post-itée :
« Les salauds, les saints, j’en ai jamais vu. Rien n’est ni tout noir, ni tout blanc, c’est le gris qui gagne. »

éé

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