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Charles amouroux? un drole de paroissien coco-communard

Par Bernard Vassor

PAR BERNARD VASSOR

a9d42ff5ccdbb3cd7c2456830c59b5da.jpg "Missel d'identification", archives de la préfecture de Police. ......... Charles Amouroux ancien ouvrier chapelier fut membre de la Commune de Paris, représentant du quartier de Charonne. Membre de la majorité, il vota la création du Comité de Salut Public, il demanda la suppression des journaux hostiles, du décret sur les otages et des mesures les plus répressives. Après l'écrasement de la Commune par les versaillais, Amouroux fut arrêté, condamné aux travaux forcés à perpétuité et déporté en Nouvelle-Calédonie. Il vit sa peine réduite à dix ans de bannissement en raison de circonstances que je vais évoquer plus loin. Après l'amnistie (il n'eut guère le loisir de bénéficier de cette réduction de peine) il se rendit à Saint-Etienne où il fut élu député. Il est mort en 1885. Son éloge funèbre dans la presse fut presque unanime, il appartenait au parti radical de l'époque. Ce que l'on peut dire sur sa conduite en Calédonie, c'est que pendant la révolte des Canaques en 1877, il avait formé un groupe avec les dépotés chargé de la chasse aux rebelles. Les archives de la préfecture de Police nous apprennent qu'il fut récompensé, d'abord avec une réduction de peine, et d'un petit pécule déposé sur un livret d'épargne, les sommes attribuées étaient en relatiopn avec le nombre de Canaques tués ou capturés. Ce que les journaux les plus rétrogrades ne manquèrent pas de saluer. Le journal "Le Paris" indique même qu'il était "un bon français"

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