Toutes les personnes voulant dénoncer des abus sexuels contre leur propre personne devrait ne jamais craindre de le faire afin d'exposer la terrible injustice dont elles ont été victimes. Et que réparation/justice soit faite. Partout dans la monde.
Sauf, peut-être, en Chine. Du moins, c'est ce que ce merveilleux pays nous fait comprendre.
Peng Shuai est une brillante joueuse de tennis de 35 ans qui a été #1 mondial en 2014, la toute première joueuse d'origine chinoise à réussir la chose dans l'histoire du tennis professionnel. Que ce soit chez les hommes ou les femmes. Elle a gagné deux titres en simple et 22 en double. En 2010, elle avait gagné la médaille d'or aux Asian Games. Elle est une des rares joueuses à jouer chaque coup, de chaque côté, de ses deux mains.
Le 2 novembre dernier, elle a accusé l'ancien vice premier ministre Zhang Gaoli, de l'avoir sexuellement agressée.
Elle a aussitôt disparu.
C'est la manière Chinoise. Pour n'importe quel étranger, en Chine, si vous êtes accusés de quoi que ce soit, vous êtes coupables jusqu'à prouvé innocent. Pas si vous êtes un membre du parti communiste accusé par une Femme. Le parti communiste can do no wrong selon la Chine.
Après une vingtaine de jours sans aucune nouvelle, ni présence dans l'espace public de la joueuse de tennis, la Fédération Internationale de Tennis, ses fans, les journalistes (ailleurs qu'en Chine où le journalisme est la voix du gouvernement) se sont inquiétés. Bien entendu, ça a dépassé le cadre sportif et les affaires étrangères britanniques, où siègent les bureaux chefs du tennis mondial, à Wimbledon, et le comité Olympique ont exigé que la Chine prouve que Peng Shuai est bel et bien en sécurité.
Ils ont publié des photos de la joueuse en compagnie d'enfants, jeunes joueurs/joueuses de tennis, mais la photo semblait extrêmement ancienne. On a pas pu déterminer le lieux, ni les enfants, ni l'occasion, ni le moment, bref personne ne pouvait valider rien. Pas plus que ce clip de Shuai en train de signer des balles de tennis géantes à de jeunes fans "dans une finale de tennis" absolument non précisée.
Alors on a rendu public un vidéo. Un clip qui aurait pu être titré "Femmes à l'écoute de l'homme" Un clip horriblement pire encore. On la voit, encadrée d'un homme et de femmes, assise à une table. Elle ne dira pas un seul mot du clip. Elle suit tout juste la conversation que l'homme a avec les femmes d'en face de lui. Une conversation d'une absurdité abyssale. On semble comprendre qu'il s'agit de son entraineur personnel puisqu'il parle d'attitude, dit les choses les plus idiotes qui soient comme "on va donner tout ce qu'on a, on va donner le meilleur de nous-même", comme si c'était un robot programmé qui ne pouvait dire que ce genre de choses, dans un gymnase d'entrainement ou sur un court. Maintenant placé à une table et lui même entrainé à placer le clip dans le temps. Parce que oui, pas une fois, mais bien à deux reprises, il place le clip solidement dans le temps en disant, peu subtilement que "demain, nous sommes le 20 novembre, n'est-ce pas?". C'est d'un risible absolu. La seconde fois, il parle de la fin novembre qui approche. Des fois que nous ayons raté son premier repère. Une précision qu'on lui assurément demandé de faire.
La situation ne fait aucun sens. La Chine prétend que la scène a été filmée par un(e) journaliste, tout près. Ce qui est aussi absurde que de dire que votre dernière nuit au lit, avec votre copine, était aussi filmée par un voyeur. Mais de plus, un entraineur ne dirait pas
L'absence d'un seul mot de la part de Peng Shuai, qui n'est que décoration dans le clip, n'a fait qu'inquiéter davantage.
Tout, tout, TOUT, convergeait vers un groupe de gens extrêmement contrôlés par d'autres.
C'est assez épouvantable ce qui se passe avec la Chine depuis quelques années.
Révoltant même.
Le comité Olympique a fini par s'entretenir avec l'athlète par visio conférence. Elle ment que tout va bien.
L'actrice de X-Men, Fan Bingbing disparue pendant trois mois, en 2018, après avoir dit publiquement avoir réussi à faire de l'évasion fiscale, en restant aux États-Unis plus longtemps que prévu, est un aute exemple de leur manière ignoble de faire. Quand elle est réépparue, elle l'a fait en s'excusant publiquement de faire ce que des tonnes d'Asiatiques font aussi, principalement les membres influents du parti communiste.
Le fondateur du site commercial Alibaba (l'Amazon asiatique) Jack Ma, a aussi disparu trois mois en 2020, après avoir critiqué la lenteur du gouvernement à innover. Il avait expliqué à son retour qu'il s'était absenté, sans laisser de nouvelles, afin "d'étudier et de réfléchir".
Étudier l'obéissance.
Réfléchir à ce qu'on lui dit de dire.
La Chine dégoûte.