Marc Ronet à la Galerie Univer

Cette fois, entrer dans la Galerie Univer m’a fait une drôle d’impression. L’impression d’entrer dans un espace clos. Il y a bien ces niches où semblent posés des livres dont on ne voit que la tranche et aucune écriture. Mais plus que ces images, puisque ce sont les miennes, entouré que je suis de livres, je vois bien que c’est du fond de ces niches, de ces cases, qu’arrive la lumière. Et quand je reprends ma progression dans la Galerie, je suis en face de trois portes. Sont-elles fermées ? Quelque chose vibre à l’intérieur, dans le cadre qui creuse une paroi lourde, qui fait un rectangle d’une teinte plus vive au milieu de la toile. Alors, à ma grande surprise, ces portes, soudain, ne bloquent pas le passage mais invitent à les franchir, à la fois protégeant ce qu’il y a de l’autre côté et invitant au début d’une histoire, un conte, un souvenir. L’épaisseur de la peinture, ces endroits où la toile apparaît, tout cela attire ma curiosité. Quand je partirai, tout à l’heure, j’aurai besoin de revenir plusieurs fois vers elles, vers le secret qu’elles offrent à qui veut bien s’y arrêter avant de passer (détails ci-dessous).