Comédie dramatique - 2h
Sortie salles France - 1e décembre 2021
avec Penélope Cruz, Aitana Sanchez-Gijon, Milna Smit, Rossy de Palma, ...
Coupe Volpi Meilleure interprétation féminine - Mostra de Venise 2021
Janis, photographe de mode et quarantenaire, a un projet qui lui tient à cœur : avec l'aide d'Arturo, travailler sur la mémoire historique de l’Espagne franquiste, en ouvrant la fosse où sont ensevelis les corps de ceux tués par des phalangistes. Quelques mois plus tard, elle est enceinte par accident et accouche avec la détermination de garder cet enfant inespéré. A l'hôpital elle croise Ana, une autre mère célibataire, mais bien plus jeune et bien plus désespérée par son sort. Elle vont faire connaissance sans imaginer qu'en échangeant leurs numéros de téléphone elles vont se lier pour la vie et traverser des joies et des drames..
L'Histoire, les histoires, ne peuvent s'oublier. Elles ressurgissent, tôt ou tard.Il y a les intemporels chez Pedro Almodovar. Sa muse éternelle Penélope Cruz, la reine Rossy de Palma, les rôles de femmes, les décors d'appartements très colorés - murs bleus, meubles rouges, appareils jaunes, plantes vertes - , les scènes qui se superposent pour le présent et les flash back, les secrets enfouis, les rapports de filiation.
Et puis il y a cette volonté dans Madres paralelas de narrer également deux histoires en parallèle : celle de la sombre époque du Franquisme et de ses douleurs encore non déterrées, et celle d'un enfant se retrouvant au centre d'un couple de femmes dont les passés ressurgissent. On s'attend à l'inversion des bébés, on a la confirmation par les tests ADN devenus pratique classique.
Il demeure peut-être le sentiment de rester sur sa faim tant les deux histoires semblent assez juxtaposées sans être menées à leur terme. Deuil et maternité, famille et transmission, tout cela aurait pu être davantage creusé. Un film du maître espagnol qui a voulu écouter ses thèmes favoris et parler des douleurs de son pays.