J’inaugure une nouvelle rubrique sur ce blog avec ces albums que je lis pour le comité BD de ma médiathèque et que je ne commentais auparavant pas vraiment ici. Ce sont des albums qui sortent en général de ma zone de confort, et dont je n’ai pas forcément envie de parler longuement… Un petit topo donc !
Copra – volume 1 – Michel Fiffe – Delirium – septembre 2021
Attention ça déménage ! Michel Fiffe dans cet album réinvente le comics. Et c’est délirant, crade et très très drôle. Les dessins ne sont pas lisses, ce que j’ai apprécié. J’ai également, et bizarrement, adoré l’absurdité des dialogues. Copra, c’est une bande d’individus dangereux et hostiles, réunis pour aider le gouvernement. Ils s’auto-décrivent comme « le courroux divin perpétré par des assassins minables ». A la fin de cet album, l’auteur explique avoir écrit le tome 2, et sans doute aussi le tome 1, selon une méthode qui consiste à « ne pas se laisser paralyser par ses exigences, ni parfaire ses dessins au point de les rendre exsangues. Il s’agit de comprendre le principe d’une date de rendu et de travailler dans cette limitation en avançant vite mais avec régularité et sans jamais rien bâcler ». A la lecture, on ressent vraiment cette méthode qu’il appelle « Franchir le mur de Kirby » car l’histoire avance tambour battant, et semble s’inspirer seulement de l’intention du moment, tandis que le groupe est pris dans l’engrenage d’une trahison au cours d’une opération clandestine.
Go west – collectif – novembre 2021
Je n’aime pas spécialement le western. Je ne suis donc pas vraiment la cible de ce Go West. Mais j’ai été attirée par le côté collectif de cet album qui réunit quelques grands noms de la BD, comme Boucq par exemple… En quatorze histoires, cette intégrale retrace la conquête de l’Ouest américain, de 1763 à 1938 via le parcours d’une montre en or qui va passer de main en main, la plupart du temps suite à un meurtre violent. A chaque transmission commence une nouvelle histoire et s’invite alors un nouveau dessinateur. Le narrateur reste le même tout du long, il s’agit de Tiburce Oger, ce qui permet une grande cohérence de l’ensemble. Je dois avouer que j’ai quand même succombé au charme des dessins qui sont très beaux, quoique de facture très classique. Un album qui va plaire aux adeptes du genre.