A Bibracte, la porte du Rebout restitue au visiteur l'aspect d'un "mur gaulois" ou murus Gallicus.
“ [le murus Gallicus] est, de plus, très pratique et parfaitement adapté à la défense des villes, car la pierre le défend du feu et le bois des ravages du bélier, celui-ci ne pouvant ni briser, ni disjoindre une charpente où les pièces qui forment liaison à l’intérieur ont en général quarante pieds d’un seul tenant. ” (César, Guerre des Gaules, VII-23).
C'est par ces mots, concis comme à son habitude, que César reconnaissait la valeur des fortifications urbaines gauloises, qui lui donnèrent bien des soucis et provoquèrent la grave défaite de ses armées devant Gergovie.Assemblage de charpenterie -un art dans lequel les Gaulois excellaient- et de pierres en grand appareil, le murus Gallicus est une grande spécificité des Celtes de la fin de la période laténienne (IIème - Ier siècles av. J.-C.). La technique n'est pas partout la même : à l'Ouest du Rhin, en Gaule à proprement parler, presque toujours, les poutres sont assemblées horizontalement, alors qu'à l'Est, elles sont fixées verticalement. Il n'est reste pas moins que cette innovation architecturale participait de l'identité de l'ensemble du monde celte antique.Par ailleurs, l'enceinte urbaine, chez les Celtes comme chez les Romains ou les Grecs, revêtait également un caractère symbolique affirmé : elle délimite l'espace et comme telle, s'insère dans tout un réseau de strutures qui ordonnaient le monde des dieux et des hommes.
Pour ceux qui veulent en savoir plus, voir ce très bon article en ligne de la RACF (Revue Archéolgique du Centre de la France).
Amaury P.