Ma découverte de l'œuvre de Jon Kalman Stefansson se poursuit avec ce roman, très différent de ceux qui me l'ont fait découvrir. C'est un peu un puzzle que ce roman, que l'histoire d'Asta, de ses parents, de leur amour.
Roman qui se joue de la chronologie, il ne livre que des fragments, des morceaux importants pour comprendre qui est Asta. Parmi les moments forts, la chute de son père, qui fait défiler des moments fusionnels avec Helga, sa femme, des moments de rupture, des temps en famille ou au travail. On compte aussi un séjour à la campagne pour les ados à problème. Une dépression terrible à Vienne. Des lettres. Au centre de tout ? L'amour, les relations, la solitude infinie. Ce qui compte dans une vie !
C'est une écriture plus contemporaine et plus incisive que celle que je lui connaissais mais agréable et forte aussi.
"Elle avait réglé sa montre sur l'horloge de la cathédrale, dont on peut supposer qu'elle affiche l'heure de Dieu et qu'elle est, par conséquent, exacte à la seconde près"
"Ceux qui sont capables de parler de poésie sans s'ébouriffer, desserrer leur cravate ou froisser leur jupe feraient sans doute mieux de parler d'autre chose"