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Le sang des bêtes, Thomas Gunzig… dans « la rentrée de janvier »

Par Antigone

Le sang des bêtes, Thomas Gunzig… dans « la rentrée de janvier »

J’avais été complètement subjuguée par le roman précédent de Thomas Gunzig, Feel good. Il est rare que j’emploie des mots tels que « jouissif » ou « une claque » et c’est pourtant ce que j’avais fait dans mon billet à l’époque… J’ai été donc très heureuse de me plonger de nouveau dans l’écriture de l’auteur, en cette rentrée de janvier, qui est toujours assez étonnante, plus confidentielle, mais souvent très intéressante. Nous suivons principalement Tom, bodybuildé, vendeur dans une boutique de compléments alimentaires, désabusé par la vie, très certainement en pleine dépression, n’ayant plus le goût de rien. Tom est marié avec Mathilde, professeure, et a un grand garçon, Jérémie qui vit dorénavant avec Jade. Tout est bouleversé quand son père, atteint d’un cancer, s’invite chez eux pour sa chimiothérapie, suivi de près par Jérémie, qui s’est disputé avec Jade. Un jour de travail à la boutique, voici Tom en train de porter secours à une jeune femme, juste devant son magasin. Il la recueille aussi chez lui. Plus on est de fous, etc. Le problème est que cette jeune présence sème la zizanie dans leur appartement pour le coup, à la fin, un peu trop peuplé. Mais Tom s’est senti soudain revivre… Loin d’être un roman sentimental, Le sang des bêtes frôle en réalité avec le fantastique tout en se posant des questions sur notre humanité. C’est frais, étonnant et surréaliste. très agréable à lire. J’ai aimé les questions que les personnages se posaient sur leur place dans la vie, la manière de Thomas Gunzig de traiter aussi, à sa façon, des liens familiaux. Il m’a sans doute manqué l’émerveillement ressenti à la lecture de son autre livre, la folie totale de son propos d’alors. Mais ce roman s’inscrit tellement bien dans la ligne éditoriale d’Au diable vauvert, l’éditeur du fantasque Régis de sa Moreira, que j’aime également beaucoup. Et j’ai envie de dire merci pour ce pas de côté d’avec la réalité, même si pour le surréalisme, la réalité est en ce moment une sacré concurrente.

Editions Au diable vauvert – 6 janvier 2022

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

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