Dans un livre récent, Bernard Quiriny présente les Carnets secrets d’Archibald d’Handrax (éd. Rivages poche). Ce sont des notes, généralement assez courtes, comprenant des observations sur les écrivains (réunis par leurs prénoms, leurs professions, ou d’autres critères), des réflexions sur la littérature, sur la vie sociale, une rubrique intitulée « caractères », une autre « citations », et une autre « uchronie » et d’autres encore. On y rit beaucoup.
J’ai retenu pour notre rendez-vous du samedi la rubrique « le monde à l’envers ». Les exemples dans le livre ne manquent pas. Arrêtons-nous à celui-ci : « Tout salaire mérite travail ». Et imaginons-en d’autres construits de cette façon : partir d’une expression, d’un proverbe en deux parties parfois liées par un verbe (dans l’exemple : sujet - verbe - complément, vous avez reconnu « tout travail mérite salaire ») et inversons ces deux parties.
Exemples :
« Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras » devient « Deux tu l’auras valent mieux qu’un tiens »
« Tel qui rit vendredi dimanche pleurera » devient « tel qui pleure dimanche rira vendredi » ou « tel qui rit dimanche pleurera vendredi »
« La vengeance est un plat qui se mange froid » devient « un plat qui se mange froid est une vengeance »
« Vous ne m'épargnez guère, vous, vos bergers et vos chiens » devient « Vous, vos bergers et vos chiens, je ne vous épargne guère »
« Demain c'est loin » devient « Loin c'est demain »
Cherchez deux ou trois (ou plus) de ces formules dont on peut renverser le sens en changeant l’ordre des mots pour nous donner une idée de ce que pourrait être un monde à l’envers. Ne postez dans les commentaires ci-dessous que les expressions modifiées. Merci.