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Le jardin des tempêtes

Publié le 17 janvier 2022 par Pralinerie @Pralinerie

Vous avez remarqué ? Je me remets à lire un peu de poésie. Et j'aime beaucoup ça. Je découvre des auteurs contemporains comme Yvon le Men, qui m'emmène dans les embruns, l'amour, la mer. A travers ce choix de poèmes, j'ai lu des formes courtes comme des haikus ou plus longues comme des chants. Je ne sais pas parler de poésie autrement qu'en vous en confiant quelques unes.

Fais tourner les feuilles

Les fleurs et tes bras.

Le soleil claque dans ses mains

Tu m'emmènes vers toi.

Violons, rires, morceaux de bonheur

L'avenir rebondit sur le ciel

Baigne-toi dans moi, je te lave

Et les notes de musique comme des gouttes de pluie

Et blanches les lèvres et bleus nos corps

Et si je te disais ce soir que tu es belle

Les nuages n'en tomberaient pas.

Les saisons s'enfonceraient toujours dans la vie,

Les arbres sont venus ce matin faire une forêt à Blanche-Neige.
Tes paupières étaient des papillons de nuit qui tournaient
Autour de mes yeux.
Bientôt tu te réveilleras
Quand tu auras fini d'escalader ton rêve.
Je ne sais jamais où tu vas
Ainsi, allongée entre deux jours.
Je suis parfois jaloux de cette femme en noir
Qui nous sépare.
Mais les vagues sont nombreuses sur la mer
Autant que les hommes qui roulent sur la vie
Et butent contre toi.
Ton sourire s'échappera de notre tendresse
Parce que la mer s'en va aussi par derrière l'Ile.
Ce pays fabuleux qui crie :
"Emmène-moi au bout du monde"
De l'autre côté de l'enfance.
Et moi qui avais besoin de Blanche-Neige pour m'endormir
Je resterai assis sur la jetée
Et mes larmes rempliront la mer jusqu'au raz de marée
Qui m'amènera au bout de la vie.

Empierre ton âme jusqu'au feu

Marche dessus à t'en bruler l'amour.

Tu es plus belle que moi.

Je serai aux pieds de tes mains

Te donnerai l'anneau de lune

Phénix, vole une dernière fois

Vers la mer, et reviens moi.

Partageons-nous le lit comme un morceau de faim

Nous déferons la haine qui nous aveugle.

Nous n'avions pas les yeux en face du ventre.

Et le jour a avoué son soleil.

Que va-t-il arriver dans ce désert ?

Où sont les mirages qui balancent des images au ciel ?

Parce qu'il faut que chacun trouve son Amérique.

Nous hurlerons amour, amour !

Comme ils crièrent terre, terre !

Cherche-moi mon amie, et tu me trouveras.

Un sourire de toi bien éclairé,

Et je bascule sans crainte dans l'ombre.

On s'enverra en l'air vers les oiseaux

Qui rapacent au-dessus de nos têtes.

Sais-tu que je te trompe, quand je regarde la Voie lactée,

Alors le désir me donne un coup de poignard dans le dos

Je m'éventre comme un bouquet de fleurs en flames

Qui montent jusqu'à la mort.

A nouveau la vie éclaire toute la chambre et nos lèvres.

Et tout d'un corps on se partagera en deux

Par petits morceaux de rêves qui couleront de nos yeux.

Au commencement était l'amour

Le coup de foudre qui brule les chaumières tapies dans nos rêves

Nous avons appris à construire nos maisons dans les contes de fées

A bâtir le mur pour nous protéger des sorcières

Les branches attendent dans la forêt qu'on vienne les ramasser

Et la rivière trace un cercle autour de la lumière

Nous ne savons qui nous sommes

La vie jettera les ponts qui joindront la lune au soleil

Voilà ce qui est écrit sur les lignes de ma main posée contre mon front

Quand j'ai la fièvre de t'attendre

Je suis né par la force des hommes et des femmes

Qui poussent le destin jusqu'à la joie

Le jardin des tempêtes

J'allumerai l'étoile Polaire jusqu'à l'arc-en-ciel

Je t'appellerai
Draps de neige étendus sur les cordes vocales
Branches nouées dans la gorge

Je te verrai
Pain noir sur la nappe blanche
Raisin qui coule dans nos verres

Tu viendras
Marche jusqu'à mes yeux
Echelle de corde jusqu'au cœur
Cœur qui balance la tête
Ciel qui tombe dans mes mains

Mange jolie fille qui écrase tes pas sur le seuil avant d'entrer
Donne-moi tes yeux cachés dans ton mouchoir

Je te ferai l'amour avec sympathie
Beaucoup de maladresse
Je serai à la douane de tes lèvres
Et je ne dirai rien
Sinon qu'il fera beau

Mais les fleuves ne passent-ils pas par les rocs

Toujours vont vers la mer

vers le lieu où ils ne sont plus

trois feuilles de lierre sont tombées


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