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Le coeur du Mid-Lothian

Par Madame Charlotte

Auteur : Walter Scott
Titre original : The Heart of Mid-Lothian
1ère édition : 1818
Ma note :

Résumé :
Sans Walter Scott, et l’immense influence qu’il a exercée, Balzac, Stendhal, Hugo, Dumas n’auraient pas été les mêmes. Il a su transformer l’histoire passée, mais aussi l’époque moderne, en drame poignant. Le Cœur du Mid-Lothian, dont le nom désigne la prison d’Édimbourg, raconte l’histoire, qui commence en 1736, de gens simples, écrasés par l’injustice, et les efforts d’une jeune paysanne pour faire innocenter sa sœur, injustement condamnée à mort. Émeutes, dialogues pathétiques, procès, amour et violence, tous les ressorts d’une œuvre populaire s’unissent aux tourments de la conscience, à l’héroïsme quotidien, au ton de la ballade et de l’épopée : c’est pourquoi on considère ce roman comme le chef-d’œuvre de Scott. La traduction que les romantiques avaient lue datait de 1821. Nous donnons de ce roman pour la première fois une version précise et complète.

Mon avis :
Je ne regrette pas d’avoir persévéré dans ma découverte des œuvres de Walter Scott. Si les deux premiers romans m’ont plu (La fiancée de Lammermoor et Le nain noir), ils ne m’ont pas absolument captivée. Avec Le cœur du Mid-LOthian, on a le temps de plonger dans une époque, un pays, une histoire.

Scott s’est inspiré d’un fait réel pour bâtir son histoire. Le Capitaine John Porteous, capitaine des gardes de la cité d’Édimbourg ordonne à ses hommes de tirer sur la foule lors de l’exécution de contrebandiers, mais plusieurs personnes sont tuées. Emprisonné, condamné à mort mais mis en sursis, la foule l’arrache à sa détention et le lynche. Scott s’inspire aussi d’un autre fait qu’il affirme être réel et dont il aurait eu connaissance par une lettre anonyme, le voyage d’Helen Walker qui part à Londres demander la grâce de sa soeur condamnée pour infanticide. Mêlant ces deux événements, Scott nous brosse un portrait de l’Écosse du XVIIIème siècle, et met en scène Jeanie Deans, issue d’une famille presbytérienne. Poussée par sa foi et sa dévotion la jeune fille enteprend un voyage à Londres afin d’obtenir la grâce pour sa soeur. La question de la religion est omniprésente. Le père de Jeanie, David Deans, incarne les excès d’une morale à toute épreuve, d’une dévotion aveugle. Son personnage énerve parfois mais amuse souvent. La soeur de Jeanie, Effie, est la fille prodigue, innocente du crime dont on l’accuse mais coupable d’amour. Jeanie est la sainte qui partira au péril de sa vie sauver celle de sa soeur, sans jamais sortir du droit chemin indiqué par Dieu. L’émeute sur laquelle débute le livre aura son importance dans l’intrigue et l’histoire de Jeanie et des siens. Si le début du livre a un peu de mal à démarrer, avec des introductions, préface et notes diverses, on s’immerge assez facilement dans l’histoire. L’épopée de Jeanie aura quelques rebondissements, certains personnages connus à Édimbourg reviendront jouer un rôle, et les ficelles de l’intrigue seront de plus en plus emmêlées, et même si on devine plus ou moins certains “mystères” le plaisir de la découverte reste complet. Les personnages sont hauts en couleurs, attachants ou énervants, mais toujours pittoresques.

J’ai dans ma PAL Quentin Durward, acheté il y a des années, et je le mets d’emblée dans ma PAL prioritaire. Walter Scott montre ici toute l’étendue de son talent de conteur, dans une quasi-fresque historique vraiment passionnante, que je préfère de loin au Nain noir, qui m’avait paru bien court et sans autant de profondeur.


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