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L-Word du jour : Légal ; 450.000 films téléchargés chaque jour en France selon les Echos, et moi et moi et moi je suis paumé

Publié le 05 août 2008 par Lilzeon

Citoyens !

D’un côté une tribune dans le Monde :

Appel de cinéastes contre la gratuité de la culture
Alain Corneau, Bertrand Tavernier, Catherine Breillat, Jean-Jacques Beineix… Trente et un cinéastes soutiennent dans Le Monde le projet de loi « Création et Internet » présenté par Christine Albanel, ministre de la culture.
Ils défendent « sans réserve » un texte que de nombreux partisans du logiciel libre, dont des eurodéputés comme Daniel Cohn-Bendit (Verts) et Vincent Peillon (PS), qualifient de « liberticide » .
Jugeant que la gratuité de la culture est une « escroquerie intellectuelle », les cinéastes estiment que ce texte qui doit être débattu cet automne au Parlement « préserve le droit pour les auteurs de continuer à faire des films ».

Gratuité de la culture, “escroquerie“…étonnant. Quand j’étais au lycée, des professeurs militaient pour nous obtenir des pass gratuits pour les musées, le ciné, la bibli.

Cinéma…J’ai un ami qui en connait un rayon sur le sujet et qui met souvent le mot “entertainment” à la place…Entertainment vs film d’auteur? Divertissement = qui veut gagner des millions ? Cinéma = qui veut gagner des millions ? DIvertissement = culture ?

C’est à n’y rien comprendre.

De mémoire, on met en garde-à-vue les dealers, les proxénètes, les bonneteaux, les arnaqueurs. On ne met pas en garde-à-vue le vice quand il explose dans une industrie volontariste (sauf quand elle porte atteinte à l’intégrité humaine, aux droits de l’homme…), on l’internalise dans le marché, le soigne, le forme. On fait payer le pollueur, on ne met pas en prison le voyeur.

Mettons qu’on dise à un enfant de ne pas manger de chocolat, alors qu’on le laisse en face d’une tablette ouverte. Combien de temps va-t-il résister ? S’il n’est pas habité par une présence divine, on peut imaginer qu’il va céder à la tentation. OK mettons qu’on est dimanche, et que j’ai Bit Torrent d’allumé. Oh ! je me ferais bien un petit film pour ce soir. Hop, je le télécharge en 2 heures. Mince, je suis un délinquant ? Pourtant je paie un forfait (exorbitant) mensuel pour ma connexion, donc quelqu’un me met un péage à moment donné.

Me condamner pour télécharger (illégalement) un film me parait une formidable injustice pour au moins 6 raisons :

  • je dépense une somme considérable en cinéma chaque mois (et je ne compte pas le pop-corn), j’ai le droit à au moins 10 minutes de pub
  • j’achète parfois des DVD
  • je paie un abonnement internet
  • on me laisse à disposition tous les outils du vice
  • les films que je vois notamment ceux d’entertainment sont bourrés de placements produits, donc de pubs indirectes
  • je crois foncièrement que pour la musique tout du moins, le business model a changé (cf : MySpace qui génère une explosion médiatique sur certains concerts de groupes montants, comme ce soir au Réservoir -Génération Réservoir) alors pourquoi pas pour le cinéma ?

Tout ça pour dire que j’ai l’impression qu’on mélange création, distribution et consommation sur ce sujet.

Donc, citoyens, moi, sur le sujet, je suis foncièrement paumé, et foncièrement contre le fait qu’on me fasse porter toute la responsabilité du téléchargement illégal.

Ceci était un billet populiste, j’en ai conscience mais je le vis bien :p


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