Falafel

La critique  

Beyrouth, la nuit : un film un peu trop dispersé

Les falafels, dixit Wikipedia, sont une spécialité culinaire très répandue au Moyen-Orient constituée de boulettes pois chiches et/ou de fèves frites dans l’huile. Toufic (Elie Mitri) tombe sur un vendeur de ces modestes délices qui lui assure que chaque personne correspond à un Falafel précis…Toufic serait un Falafel fuyant. Mais qui est Toufic ? C’est un jeune homme sympa et un peu glandeur qui adore passer ses nuits d’été à se promener dans sa ville chérie , Beyrouth. Avec ses amis il mène une existence tout ce qu’il y a de plus normal jusqu’à ce qu’un petit incident vienne semer la zizanie. L’incident en question : un homme de mauvaise foi qui assure qu’un ami de Toufic a rayer sa voiture et qui pour la peine détériore le scooter que Toufic avait emprunté et promit de rendre en bon état. Enervé par la conduite de cet homme qui se croit tout permis, notre ami va décider de se lancer à sa poursuite et lui faire payer son insolence. Le début d’un engrenage fatal ?

Les films sur la vie au Liban commencent à se multiplier, avec leur lot de traumatismes et de peurs. Falafel suit un chemin relativement différent et surprend. Sa première demi-heure fait penser à une comédie de trentenaire un brin bobo dont la France a le secret. On a du mal à comprendre où le réalisateur va puis avec « l’incident du scooter » on commence à saisir. Toufic, mec sympa et banal va être entrainé dans le cercle vicieux de la vengeance. Et par la même occasion comprendre que l’apparente quiétude qui plâne sur Beyrouth n’est qu’un leurre. Le propos est intéressant mais le film peine à convaincre. Passant de scènes d’humour à des petits passages fantaisistes puis au drame politico social, Falafel s’égare et manque souvent d’intensité. On s’attache pourtant plutôt au personnage de Toufic et à ses tourments intérieurs. Mais avec une réalisation assez médiocre, une image franchement pas jolie et un scénario dispersé, on ressort de la salle sans trop d’enthousiasme…

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