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Le 500e ! Compétition et dépassement de soi

Publié le 05 août 2008 par Jcgbb

Compétition : il y a peu de mots dont la connotation soit aussi négative, car la compétition nie l’égalité. Non seulement elle subdivise les athlètes en gagnants et en perdants, mais elle substitue encore la rage de vaincre un autre à l’ambition du dépassement de soi. En concourant les uns contre les autres, on ne triomphe de soi qu’en dominant ses adversaires.

Il est naturel de chercher à se dépasser. Car qui peut vouloir être ce qu’il est déjà ? Quel que soit le nom qu’on lui donne, disait Zarathoustra, c’est toujours le dépassement de soi qu’on reconnaît à travers les buts, l’ambition, le fait de voir plus loin, de vouloir plus haut. Etre n’est peut-être qu’un mot vide, car vivre c’est toujours vouloir et devenir. Mais est-il nécessaire de n’y parvenir que comparativement ? Chacun ne devient-il meilleur que contre tous ?

On imagine mal un coureur courir seul autour du stade, un gymnaste accomplir seul ses acrobaties. Et quoiqu’elle paraisse idéale la compétition solitaire semble s’anéantir elle-même. L’homme est sans doute trop vaniteux pour reconnaître ses faiblesses sans qu’on les lui montre, trop orgueilleux encore pour ne pas les surmonter quand il se sent concurrencé. Si bien que les autres stimulent les compétences, quand la solitude les ferait stagner.

Les comparaisons ne se ressemblent pourtant pas toutes. Dans un cas, elles font redoubler d’efforts, dans l’autre elles les font naître ; soit elles sont l’occasion d’un éveil, soit elles le créent de toutes pièces. Premier cas, la compétition est une simple stimulation : maître. Deuxième cas, la compétition est pure envie de dominer l’autre : esclave.


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