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Portrait au couteau, Malika Ferdjoukh

Par Antigone

Portrait au couteau, Malika Ferdjoukh

J’ai beaucoup aimé mes dernières lectures des romans jeunesse de Malika Ferdjoukh, c’est donc avec enthousiasme que j’ai répondu favorablement à une proposition d’un masse critique spécial de chez Babélio sur ce titre… J’ai un peu hésité au départ, je dois l’avouer, sur le graphisme de la couverture, que je trouvais peu attirant. Nous plongeons dans les premières pages dans le Paris de 1910. Marie Legay, jeune danseuse à l’Opéra, pose aussi de temps en temps pour le peintre Odilon Voret. Un homme sombre, qu’elle surnomme l’ogre. Ce soir là, c’est également la mort qui l’attend, sous la forme de plusieurs coups de couteau. De nombreuses années plus tard, de nos jours, alors qu’Elisabeth et Antonin, jeunes étudiants en art, tentent de faire le portrait du modèle qui pose pour eux, ce moment du passé ressurgit. En effet, la jeune modèle, Flavie, a étrangement les mêmes traces que la fille d’un tableau célèbre de Odilon Voret, Le coeur déchiré, exposé au musée d’Orsay. Va s’en suivre une enquête où se mêlent le fantastique, l’histoire de l’art et les sentiments amoureux. Elisabeth et Antonin ne sont pas au bout de leurs surprises… Je suis toujours attirée par les enquêtes qui tournent autour du monde de l’art. Et ici, je dois dire que j’ai été agréablement servie. De plus, les personnages créés par Malika Ferdjoukh sont toujours attachants. Elle a ce don de dresser le portrait de personnes que l’on aurait envie de connaître. J’ai ressenti d’ailleurs la même frustration que dans mes dernières lectures de l’autrice de ne pas voir leur représentation dessinée en parallèle. Le drame d’avoir fait sa connaissance via l’oeil artisitique de Cati Baur. Après, je dois dire que j’ai été gênée cette fois-ci par l’écriture bien spécifique de Malika Ferdjoukh, souvent espiègle et parfois brouillonne, réclamant une attention que je n’avais sans doute pas assez cette semaine. Je me suis surprise à revenir en arrière, à relire des pages entières, pas certaine d’avoir compris où j’étais et avec qui. Ceci dit, j’aime vraiment beaucoup les univers qu’elle crée, et qui donnent, même en relatant un meurtre, foi en l’humanité.

Editions Bayard – 12 janvier 2022

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

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La fiche du livre sur Babélio


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