Trois monologues; trois personnes que relient la parole, la langue, mais une langue bousculée. Pour Grand menteur, une langue française du monde, qui aurait traversé les frontières, prenant ici et là un accent, une tournure, expérimentée par la lecture publique pendant plusieurs années. Un premier monologue qui se situe à la fin, quand le gyrophare annonce l’urgence des derniers instants. Le second : en Gare centrale (et je pense à la Gare du Nord à Paris) après un périple urbain où la langue française prend d’autres tournures. Le troisième encore en Gare centrale (mais cette fois, pour moi, à la Gare de Lyon, à Paris) où se troublent les genres (homme ou femme). Mais ce sont, en trois fois, des gens que nous ne voyons pas, que nous n’entendons pas, une langue que nous reconnaissons mais qui n’est pas tout-à-fait la nôtre. Et qui, par le mensonge, nous introduit dans l’extraordinaire du vocabulaire.