Le monde des fables où Paul de Brancion inscrit ses poèmes est d’abord, à première vue, celui d’avant, du temps des forêts profondes, du temps d’avant que l’on soit né… mais on voit assez vite qu’il n’en est rien : c’est aujourd’hui, nous avons été « des riens », dominés par le « vous » qui étouffe les « je ». Le « vous » des loups qui tutoient les agneaux et souillent l’onde pure. Nous n’en sortirons donc jamais.
« ils vont encore faire le coup de la krise
ou de la guerre
et nous par procuration
on exécutera le programme
en maugréant »