L’armée demande des volontaires, des volontaires pourquoi faire,
mais la guerre mon frère
la guerre sur terre
baveuse comme l’enfer
Mégère assoiffée de chair
100
200
300
mille
un million
c’est le massacre du printemps
les joyeux bouchers décident, c’est vous qui crevez,
sur les champs fertiles mars hostile
les petits vont trinquer à la gloire des grands
sur leur trône béant
sabre au vent
Ils ordonnent
Chargez
c’est la guerre, ordre de tuer, militaire, pas de pitié
pourquoi te tais-tu
t’as peur du raton
t’as peur du bâton
tant pis si tues
tu ne tueras point, sauf en cas de guerre, l’uniforme mon gars, les dirigeants et chefs militaires derrière toi
le peloton d’exécution
toi qui ne veut tuer personne et toi qui n’es personne,
la folie, la bêtise, la haine, tout cela tu veux évacuer, un jour viendra, on saura, mais pour l’heure
les pleurs remplissent les cœurs
Les peurs encrassent les pores
L’humanité est livrée à son sort
Les rivières sont colorées de rouge sang, c’est la complainte des canons
la valse des marchands d’armes des marchands de mort
faut que ça saigne
et rentrent les millions dans les caisses
Et quand je lis les commentaires de tous les joyeux va-t’en-guerre
Je désespère