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Mort sur le Nil

Publié le 18 mars 2022 par Adtraviata
Mort sur le Nil

Quatrième de couverture :

Ce n’est pas très joli de voler son fiancé à sa meilleure amie pour se marier avec lui. Et même si l’amie en question semble se résigner, la ravissante et riche Linnet Ridgeway a bien des raisons d’être inquiète… Surtout quand le hasard les rassemble, pour une croisière sur le Nil, avec d’inquiétants personnages, dans une atmosphère lourde de sensualité et de cupidité.
Un petit revolver, un crime étrange, une énigme de plus à résoudre pour un passager pas comme les autres : Hercule Poirot.

En février, je suis allée voir l’adaptation de ce roman par Kenneth Branagh, dont j’avais apprécié la vision dans Le crime de l’Orient-Express. Ce film-ci, par contre, m’a assez déçue dans l’ensemble par son déluge de clinquant et de paillettes, l’ajout à Hercule Poirot d’une « fragilité » liée à la première guerre mondiale et pas du tout crédible et une fin bien trop rapide à mon goût. Trop de libertés par rapport au roman donc (et par rapport aux versions avec Peter Ustinov ou David Suchet). Aussi me suis-je précipitée en librairie pour relire le roman.

Ce fut un plaisir de retrouver tous ces personnages dans ce huis-clos sur un bateau sur le Nil et d’observer comment (quand on connaît le fin mot de l’énigme) Agatha Christie nous mène de détails en détails apparemment anodins à la résolution des trois meurtres, comment elle nous manoeuvre aussi, comment le traitement des personnages est mené et comment Hercule Poirot est vraiment un fin psychologue, outre les qualités de ses petites cellules grises. Sans oublier l’humour so british de la romancière.

Mon billet est très court, certes. Ne vous attardez pas ici, relisez cette perle du roman policier. Dame Agatha, vous êtes vraiment la Reine du crime !

« -C’est une idée qu’elle aurait pu trouver dans un roman policier. Les détails n’y sont pas toujors très exacts. » (p. 223)

« J’ai participé un jour à une expédition archéologique et cela m’a appris au moins une chose : quand tout à coup, au cours d’une fouille, un objet émerge de la terre, on fait soigneusement le ménage tout autour. On déblaye, on gratte tout autour avec un couteau et l’objet apparaît enfin, seul, prêt à être dessiné et photographié sans que rien d’étranger n’en déforme l’image. C’est ce que je cherche à faire ici : écarter tout ce qui est étranger à l’affaire de façon à ce que nous puissions voir la vérité – la vérité toute nue et dans son infinie splendeur. » (p. 318)

Agatha CHRISTIE, Mort sur le Nil, traduction révisée de Elise Champon et Robert Nobret, Le Livre de poche, 2021 (première parution en anglais en 1937)

Petite participation aux British Mysteries de mars chez Lou et Hilde

Mort sur le Nil

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