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Album - AGE OF WOLVES - Age Of Wolves

Publié le 22 mars 2022 par Concerts-Review
Album - AGE OF WOLVES - Age Of Wolves

Album - AGE OF WOLVES - Age Of Wolves

Pitch Black Black Records

AGE OF WOLVES 12/2021
Publié il y a plus de 3 mois, ce disque se terrait dans un coin de ma 'todo' list.
Lorsque j'entends la bête sortir, son cri de tronçonneuse m'assourdit.
Vu que les gars viennent du Canada (Ontario), mon cerveau me répond, en effet, 'bûcherons'! Bizarre mais pas faux!
Pas surprenant qu'on sente un groupe expérimenté et soudé, l'ancienneté des loups dans le métier? Oui!
Réunis en 2019, ils se connaissent grâce à un gros background dans leur pays (Thy Kingdom Slum-3 d'entre eux-, My Terminal Ritual, Gypsy Chief Goliath, Georgian Skull, The Mighty Nimbus, LoDown).
Pour le pédigrée, on s'oriente vers un croisement stoner/doom de tradition 70's.
On pense évidemment à Black Sabbath mais aussi à Wolfmother, Monster Magnet (sans le côté psyché) ou plus récemment Hvalross( review) .
Un mélange convaincant et assez accrocheur pour qui aime le genre!
Une peinture artisanale (devrais-je dire rupestre?) orne sobrement la pochette.
Le nom du groupe écrit en tremblant (blanc), sur 3 épaisseurs dégradées et 3 lignes, recouvre la majeure partie d'un décor marin à base de vagues semblant balayées par le vent.
Johnny (qui n'est pas un ange) ne nous contredira pas, 'Lil' Burner' allume le feu illico et malgré les différences, l'atmosphère pesante m'évoque 'Lil' devil' de The Cult mais aussi Black Sabbath (titre, ode à Ozzy dixit le groupe).
Intro en fanfare, les guitares sur roulements habillent. La basse gronde dans un noir sabbath et les frappes tombent lourdement à la John Bonham. L'affinité entre Ray et Dwayne s'entend clairement.
La voix s'écorche sur des riffs braisés (en 2 phases), plantant le morceau qui s'épanouit par des ramifications luxuriantes. A l'extrémité, surgit un solo de gratte fougueux et plein d'harmonies.
Après le coup de la fausse fin, ils nous en remettent une couche.
'Avernus'(nom d'un cratère) prend le relai. Le riff, gras, produit un effet épidermique et la batterie déambule, pachydermique par instants.
Le morceau bouillonne au fond d'un torrent de lave baveuse. Charrié par la puissance dégagée, on se laisse emporter.
'Grease Monkey and the Monkey Wrench' prend encore quelques kilos surtout par le chant déclamé plutôt qu'entonné.
Les riffs épais, de Al, jouent toujours les premiers rôles. La basse porte bien son nom, tirant la trame vers le fond.
La fable alterne parties écrasantes et tentatives d'accélération où un bref solo psyché fait rugir la fuzz.
Honneur à la batterie clinquante pour l'ouverture de 'Temple bar', puis 2 guitares signent un enchevêtrement de riffs vivifiants.
Mickael prend ses aises et se plait à conduire ce bulldozer, ses cris sentent la jouissance. Un passage central fait griller les cordes avant d'impulser une cadence vigoureuse.
S'en suit une magnifique partie de guitares entrelacées dans un magma puissant et d'une grande cohésion. Des 'ohohoh' tombent à pic pour entrainer le futur public.
Il s'agit d'une chanson sur Phil Lynott de Thin Lizzy (groupe favori du guitariste 'Yeti'), la préférée du groupe jusqu'à présent.
Tiens, le pied vient d'écraser l'accélérateur! La batterie accumule les coups sur des éclairs de gratte.
J'ai parlé trop vite, pris par l'élan motörheadien d'Overlord'... des pas de mammouth viennent maintenant s'intercaler.
Lors de la seconde pose de grosses pattes, le solo de guitare, royal, donne l'impression se multiplier. Il déchire dans la réverb et les mugissements.
Le riff vrombissant vient du diable vauvert et la voix, aux intonations death quasi vomissantes, posée sur une basse qui gronde, lance 'We rise'.
Compte-tenu du poids du plomb, ils auraient pu l'intituler 'We dive'! Les cymbales s'imposent là, pour sonner le glas et rapidement, la messe est dite (3'20).
'My Love Ends All' commence dans une ébullition grisante de guitares tumultueuses.
Mickaël chante plus haut que d'habitude mais n'oublie pas le grain qu'il force parfois.
Les riffs connaissent bien Iommi. Ici, ils arrivent à entretenir un balancement volontairement lourdaud sur lequel peut s'éclater la lead généreuse.
'Endless tides' s'élève en gros bloc massif. Sur près de 8 minutes, il enfonce le clou jusqu'à traverser la planche du cercueil.
Un tunnel particulièrement sombre perce la galerie souterraine à 3 minutes, jamais jusqu'ici l'album n'avait sombré dans cette morosité.
Alors qu'on s'attend à un final crépusculaire au milieu des cymbales et de la pluie à six minutes, une guitare acoustique s'invite, laissant l'électrique, planante, hurler dans le lointain... étonnant!
40 minutes plombées ne nous laissent pas dans l'indifférence. On descend, en scaphandre, jusqu'au fond de la mer de plus en plus a(ba)ssourdi.
Mais cette plongée mouvementée, présente un éventail de paysages dantesques. Une sacrée respiration à plein poumons!
Album tracklisting:
1. Lil' Burner
2. Avernus
3. Grease Monkey and the Monkey Wrench
4. Temple Bar
5. Overlord
6. We Rise
7. My Love Ends All
8. Endless Tides
AGE OF WOLVES is:
Michael Edwards - Vocals (LoDown, Thy Kingdom Slum)
AL "Yeti" Bones - Guitar/Backing Vocals (Gypsy Chief Goliath, Georgian Skull, The Mighty Nimbus)
Ray Solomon - Bass (Thy Kingdom Slum, My Terminal Ritual)
Dwayne LaFramboise - Drums (Thy Kingdom Slum, My Terminal Ritual)


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