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Le lapin ravi dans son bain de verveine odorante

Par Estebe


Coucou


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La verveine citronnée (également connu de nos services comme verveine odorante, aloysia citrodora, verveine citronnelle ou verveine du Pérou) est une plante mirobolante, dont le parfum frais, délicat et charmeur te reste dans les naseaux onze mois après l’avoir humé.
En outre, la verveine citronnée, slurpée en infusion, a plein de vertus, détaillées par la littérature botanique. On la dit antirouille et antiboise, mais aussi scolastique et botoxante. Excellente pour les démangeaisons intercostales, elle stimule le périnée et les animelles, tout en luttant efficacement contre la myxomatose du nouveau-né et l’érythème gingival.
Bref, l’autre jour, alors qu’on se sentait vaguement courbatu, on tombe sur une gerbe de ladite plante magique sur l’étal de la maraîchère. On l’a acheté, pour sûr. Avant d’en faire un lapin mijoté à la verveine citronnée, plat estival et raffiné, dont voilà la couillonne alchimie.

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Demandez au volailler de découper un brave lapin en morceaux. De retour à la maison, dorez l’animal à la cocotte sous toutes ses coutures. Salez, poivrez.
Faites longuement infuser la moitié du bouquet de verveine dans un litre d’eau avec le jus d’un demi-citron.
Déglacez le fond de la cocotte avec un verre de blanc sec, en raclant à la spatule les sucs scotchés au fond. Mouillez avec l’infusion. Puis posez l’autre moitié du bouquet de verveine à la surface; il s’agira de poubélliser cette verdure avant le service.
Laissez glouglouter à couvert, tout doux, 45 minutes. Réservez ensuite le lapin au chaud. Faites réduire de moitié, ou plus, le jus. Goûtez. Rectifiez. Mais ne cherchez pas à corser à tout prix; cela doit rester une décoction aérienne pour souper fin.
Entre-temps, les plus malins d’entre vous auront fait étuver dans un peu d’eau citronnée et de beurre quelques carottes fanes et radis blancs, en les gardant bien croquants.
Notez que la saveur contondante du radis n’a pas fait exactement l’unanimité autour de la table. Certains nous ont accusés d’avoir vitriolé un plat subtil. D’autres ont aimé le contrechamp aigu amené par le petit crucifère.
Bref, le débat a fait rage.
Nous, on est allé au lit.
Car, voyez-vous, la verveine, ça file aussi la cosse.
Zzzzzzzzzzzzz


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