Même dispositif que pour le spectacle précédent. Même autrice et comédienne, Lauren Houda Hussein, même musicien, Hussam Aliwat, même metteur en scène, Ido Shaked. Même public puisque les deux spectacles se suivent après une pause qui, ce soir-là, était le temps du repas et qu’il a fallu ajouter des tables et des chaises.
C’est un an plus tard à peu près. Elle a continué ses études à Paris et rencontré un étudiant israélien à qui elle a d’abord fait porter toute la responsabilité de cette guerre qui l’a prise par surprise à Beyrouth et tout ce qu’elle pouvait reprocher à l’État d’Israël dans sa lutte contre les Palestiniens. Et voilà que ce jeune homme lui dit qu’il est d’accord avec elle. Et voilà qu’ils tombent amoureux. Difficile de faire entendre cette nouvelle à son père qui se sent trahi. Mais, avec ce jeune homme, elle ira à Jérusalem, un voyage qui ne sera pas facile, même après la longue attente à l’aéroport de Tel-Aviv. Il sera question de son accent libanais, d’incompréhensions, de discussions impossibles. Je pense à la phrase de Blaise Pascal : « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ». Mais ici il ne s’agit pas seulement d’opinions, il s’agit de guerre…
Ce qu’on peut lire sur le site de la Compagnie : « Le Théâtre Majâz est fondé en 2009 à Paris par l’autrice franco-libanaise Lauren Houda Hussein et le metteur en scène israélien Ido Shaked après leur rencontre à l’Ecole Internationale de Théâtre Jacques Lecoq. il s’agit pour l’équipe de questionner les enjeux de frontières réelles ou imaginaires en mettant au coeur des récits les batailles et les doutes de nos personnages. Le processus de travail se construit dans un va et vient permanent entre l’écriture, la recherche documentaire et le travail au plateau. »
Et nous, assistant à la représentation, sommes touché.e.s, ému.e.s, et partageons ces batailles et ces doutes, voyant cependant, dans ce travail même du théâtre, qu’un espoir peut exister.
J'ai vu ce spectacle au Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine (94)
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble