Elle vous met en garde, Laura Lutard : « je ne me sens pas jeune ». C’est qu’il y a l’absence et « tous les maux issus de l’absence ». Mais, elle ne se complait pas dans ces maux. Elle écrit : « Il faudrait faire du vide un ami / Plutôt qu’une clôture à la nuit // Les deux moitiés du silence assemblées / Forment le coeur battant ». Elle parle d’aujourd’hui, et affirme que « demain va revenir », comme s’il était déjà passé une première fois. Et il faut vouloir et savoir éviter « l’irréparable gel ».
Elle a trente ans. Elle ne se sent pas jeune, elle est « orpheline amoureuse ».
Au bord du bord est son premier recueil.