Ghost B.C. – Impera

Un nouvel album de Ghost, c’est comme la visite de Tata Jeanine. On ne sait pas sur quel pied danser, avec l’habitude de Tobias Forge de casser les codes, jouant sur le tableau de la pop et du heavy metal 80’s sirupeuse sur fond de textes occultes. Donc si vous êtes allergique à Abba, passez votre chemin.

Tobias prend un malin plaisir à se pencher de plus en plus du côté de la pop. Après son single « Hunter’s Moon » en B.O. du dernier Halloween et le clip plutôt sympa de « Call Me Little Sunshine », on se demandait à quelle sauce on allait se trémousser en 2022.

Après une intro plutôt calme, toute en arpège, « Kaisarion » nous cueille avec un hululement très vintage, qui ne déparerait pas sur un vieux Judas Priest. D’ailleurs les riffs ne démentent pas. « Spillways » et son intro au synthé s’écoute cheveux aux vents, ourlets aux jeans et Reebok Pump aux pieds. La voix de Tobias se veut un poil plus rauque, plus fatiguée ?

« Call me Little Sunshine » est de toute beauté. Bien calibrée, très radiophonique. D’ailleurs tous les morceaux sont polis et faits pour être diffusés à plus large audience. « Hunter’s Moon », très pop, « Watcher in the Sky » plus hard ; « Dominion » et ses vents du jugement dernier coupe la poire en deux.

Seconde partie de l’album avec un « Twenties » qui commence comme un générique de « Fantômas » avec un chant plus rêche ; « Darkness at the Heart of My Love » se voudrait-il le slow de l’été ? « Griftwood » casse pas du bois, quant à « Respite on the Spitalfields », il clôt l’album en douceur ; on aurait aimé plus d’emphase pour le final.

Bref, Ghost ne se réinvente pas, et nous propose un bel album avec des jolies chansons, mais l’époque des tubes tels « From the Pinnacle to the Pit » ou « Mummy Dust » sont loin…

Tracklisting

1. Imperium (Instrumental)
2. Kaisarion
3. Spillways
4. Call Me Little Sunshine
5. Hunter’s Moon
6. Watcher in the Sky
7. Dominion (Instrumental)
8. Twenties
9. Darkness at the Heart of My Love
10. Griftwood
11. Bite of Passage (Instrumental)
12. Respite on the Spitalfields

Discographie

• 2010 – Opus Eponymous
• 2013 – Infestissumam
• 2015 – Meliora
• 2018 – Prequelle
• 2022 – Impera