Vous admirez voire enviez ceux qui excellent dans leur domaine ? C’est bien naturel, mais être le numéro 1 peut s’avérer handicapant et finalement limiter votre potentiel. L’histoire du sport ou de l’entrepreneuriat regorge d’histoires de « héros devenus zéro » pour reprendre l’expression de Dean Graziosi dans son ouvrage « l’Atout de l’outsider ». Certes le numéro 1 dispose de beaucoup de ressources mais il suscite aussi beaucoup d’attention et d’attentes, ce qui peut brider leurs actions au point de les faire régresser. À l’inverse, les outsiders n’ont rien à perdre. Ils ont paradoxalement, plus de facilités à tester, échouer, tester encore pour finalement réussir.
« Les privilégiés doivent faire preuve de prudence dans leurs actions
Lorsque vous êtes au meilleur de vous-même et que tout le monde le sait, vous devez faire preuve de prudence. En effet, vous avez une épée de Damoclès au-dessus de la tête, puisque tout le monde veut vous ressembler, prendre votre place. C’est la raison pour laquelle les gens jugent tous vos faits et gestes.
Vous ne pouvez pas vous contenter de tester de nouvelles expériences, car tout le monde vous observe. Aussi brutal que cela puisse paraître, si vous ratez quelque chose, dans la plupart des cas, les gens le verront et vous dévaloriseront.
Par conséquent, vous devez planifier vos actions avec précaution. Vous devez vous assurer que vous savez exactement ce que vous faites avant d’agir. Vous devez prendre en considération la perception par les autres de vos actes et, surtout, vous devez faire en sorte que tout ce que vous faites soit, ou semble être « la bonne chose ». Tester de nouvelles méthodes, essayer des nouveautés, s’amuser…tout cela n’est plus aussi simple. Bien souvent, les enjeux sont énormes.
En résumé, votre action peut mettre un certain temps à se réaliser, parfois des années, car elle doit susciter l’adhésion totale de votre entourage. (…)
Les privilégiés éprouvent également des difficultés à apprendre de leurs erreurs et à progresser rapidement. Lorsque vous avez atteint le sommet, tout le monde a une opinion sur ce que vous devriez ou ne devriez pas faire. Ces opinions deviennent insupportables et envahissantes.
Et bien souvent, les gens ne comprennent même pas réellement comment ou pourquoi ils ont tout simplement réussi. La réussite est un piètre pédagogue – elle vous apprend uniquement à reproduire ce que vous avez déjà accompli. Et que se passe-t-il lorsque cette recette ne fonctionne plus et que vous devez expérimenter autre chose ? Ce n’est pas si simple lorsque vous estimez que c’est grâce à un certain type de croyances que vous avez réussi. Cela vous oblige à réexaminer intégralement vos convictions, ce que la plupart des gens ne veulent pas faire, car cela représente un risque et pourrait compromettre définitivement leur identité. (…)
Les privilégiés ont également du mal à faire des progrès. Une fois que vous avez atteint le sommet, comment faire pour progresser ? La raison pour laquelle si peu d’équipes sportives remportent des championnats set qu’une fois qu’elles ont gagné, elles perdent leur motivation et se reposent sur leurs lauriers. Elle ne cherchent pas à avancer et ne progressent plus. (…)
C’est difficile de progresser quand on est le meilleur. Comment savoir à qui se comparer ? Quelle méthode utilisez-vous pour vous motiver lorsque vous avez déjà atteint le sommet ? »
À la différence du premier, l’outsider n’est pas observé et n’a pas à porter les attentes de ses supporters. Il peut se permettre d’échouer et cette liberté lui donne finalement une grande confiance et une latitude d’actions qui le conduisent au succès… et c’est là que commencent les difficultés, puisque le voilà premier à son tour !