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Un millier d'années de bonnes prières

Par Ffred

Un millier d'années de bonnes prières

L'histoire

Après son divorce, Yilan, une jeune femme chinoise installée dans une petite ville des États-Unis, reçoit la visite de son père, M. Shi, vivant à Pékin, et désireux de l'aider à surmonter sa peine. M. Shi découvre alors avec surprise la vie de sa fille dans ce pays étranger et il comprend rapidement qu'elle n'a pas vraiment besoin de lui, qu'elle ne souffre pas de sa séparation avec son mari.
Tout maintenant les éloigne : leurs cultures, leurs modes de vie, leurs langages et la communication entre le père et la fille semble impossible. Yilan refuse l'aide de son père et avec elle, l'héritage de la culture chinoise, le poids de son passé.

Mon avis

Second film de Wayne Wang à l'affiche en ce moment avec son frère La princesse du Nebraska, Un millier d'années de bonnes prières est radicalement différent. Tant sur la forme que sur le fond. Cette fois-ci encore un très beau portrait de femme déracinée. Celle-ci plus âgée de quinze (que sa jeune cousine !) a déjà une longue histoire derrière elle. Elle est plutôt dans une période de bilan, une période transitoire, entre un mariage raté aux USA avec un chinois et une relation avec un russe marié guère plus satisfaisante. La confrontation et le règlement de compte entre le père et la fille est magnifique. Fait de nuances, de non-dits (surtout au début), de regards. Les choses seront dites, certes de manière feutrée et discrète, mais chacun y trouvera son compte. L'affrontement des deux est un vrai plaisir, emplis de mélancolie, de regrets, de révélations. Deux êtres qui ne se connaissent pas et qui pendant quelques jours vont apprendre à se connaitre, se comprendre et s'apprécier. Pour la forme le film est aussi à l'opposé de La princesse du Nebraska. Tout est lent, très lent, à la limite du contemplatif. Les couleurs sont magnifiques, donnant des images très stylisées. Le montage et la musique sont aussi calme que ceux de l'autre film sont énervés. Les deux acteurs principaux sont formidables, tout comme la vieille dame iranien rencontrée par le père dans un jardin public.

Un film subtil, émouvant, attachant, tout aussi mélancolique que La princesse du Nebraska, tout en étant son opposé, mais tout aussi rempli d'espoir. Deux films à ne pas voir séparément pour mieux apprécier leur différence. Celui-ci reste mon préféré.

Henry O. Diaphana Films


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