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Le Patron reçoit Yoann Loustalot au Café Laurent

Publié le 25 avril 2022 par Assurbanipal
Café Laurent

Paris, Ile de France, France

Vendredi 23 avril 2022, 21h

Christian Brenner: piano

Bruno Schorp: contrebasse

Frédéric Delestré: batterie

Yoann Loustalot; trompette

Christian Brenner est le directeur artistique du Café Laurent. Ce soi, le chef est au piano. A son trio s'ajoute le trompettiste Yoann Loustalot déjà célébré sur ce blog.

Le batteur n'est pas prêt. Le groupe commence en trio piano, contrebasse, trompette. Cela fait immédiatement penser à Chet Baker. Surtout avec ce son de trompette feutré de Yoann Loustalot.

Le trio poursuit dans ce style et ce genre de thème. La contrebasse pulse fort pour pallier l'absence de batterie. Solo de piano bien construit, bien mené. Le batteur arrive et s'installe pendant le solo de Bruno Schorp. Cela produit quelques bruits mais ne gêne pas l'ensemble. Ca y est. Le batteur est prêt et enchaîne aux balais. Bon dialogue contrebasse & batterie. Ils jouent des standards dont je reconnais les thèmes mais pas les titres. C'était du Be Bop. " Birks Works " ( Dizzy Gillespie).

" Joy spring " (Clifford Brown). Un morceau de saison puisque nous sommes en avril. C'est la joie du printemps. Batteur aux baguettes. Ca percute beaucoup plus forcément. Bonnes accentuations et ponctuations du pianiste. Christian Brenner maîtrise la syntaxe du Jazz.

Un autre standard du Be Bop. Batteur aux baguettes. Solo de piano rapide, léger, bien balancé. Le quartet est bien lancé. Ca chauffe derrière le trompettiste. Bassiste et batteur attaquent ensemble. Solo de contrebasse joliment soutenu par le batteur aux balais. Un standard inusable. " All the things You are ".

Une ballade. Batteur aux balais. A la trompette, Yoann Loustalot nous donne le moelleux du son du bugle. " I nfant Eyes " ( Wayne Shorter).

" Ba-lue Bolivar Ba-lues-are " ( TS Monk). Les accents à la Monk se reconnaissent. Cet art de décaler les sons. Le salon de l'h ôtel d'Aubusson où se tient le Café Laurent est intime et rempli. Des spectateurs écoutent debout. Une dame en rouge danse sur place mais sans tourner sur elle même comme Thelonious Sphere Monk. Le batteur distribue des pains. Un peu trop à mon goût. Le piano disparaît. La contrebasse se sent toujours dans le ventre. Solo de batterie. Là, Frédéric Délestré a le droit de monter le son avec ses baguettes. Dialogue percutant entre le métal de la batterie (cymbales) et celui de la trompette. Le quartet repart vers le final.

Batteur aux balais. Tempo medium. Un standard plus tranquille que le précédent. Très aérien, élégant, valsant. Batteur aux baguettes. Batteur aux baguettes. Ca pulse sévère. " The Peacocks " (Jimmy Rowles). Ce sont les paons qui s'étalent.

PAUSE

Reprise avec une ballade tranquille. Batteur aux baguettes. Il en met toujours un peu trop à mon goût. L'ami musicien qui m'accompagne ce soir partage mon avis. La trompette se détache par le son. La contrebasse fait sentir sa pulsation mais la batterie couvre le piano. Il fait un peu plus attention lors du solo de piano. Encore plus pendant le solo de contrebasse. Pulsation délicatement ponctuée par le pianiste.

Un autre morceau dynamique où le batteur en met beaucoup dans les solos et un peu trop dans l'accompagnement aux baguettes.

" So What " (Miles Davis). Extrait de " Kind of Blue " (1959), l'album le plus vendu de l'histoire du Jazz. Un chef d'oeuvre indispensable. La fameuse ligne de basse de Mr P.C (Paul Chambers) ponctuée par la contrebasse, la batterie et la trompette. Excellent solo de piano. Solo de trompette au son lunaire, bien dans l'esprit de Miles Davis, sans imitation.

Un standard du Be Bop joué avec l'intensité qu'il faut. " Well You needn't " ( TS Monk).

" What's new? " un standard de 1939 chanté par Billie Holiday et joué par Dexter Gordon. Une ballade. Batteur aux balais. Là, il joue au volume sonore qu'il faut pour accompagner le solo de piano puis de contrebasse. Très belle version.

" I will remember April ". Un standard de saison joué avec un tempo latino. Batteur aux baguettes. De nouveau un peu trop fort. Pas assez à l'écoute de ses partenaires. Pour autant, le groupe est soudé et ça tourne bien.

" 502 Blues " (Jimmy Rowles). Un numéro de chambre d'hôtel ou de cellule de prison? Batteur aux baguettes. Blues nostalgique à souhait. Thème joué par Wayne Shorter sur son album " Adam's Apple " (1966). Respect. De nouveau, le batteur en met trop aux baguettes. Solo de contrebasse bien chaud finement ponctué par le piano. Le batteur réduit le volume mais pas encore assez. Un spectateur tape sur son verre pour applaudir.


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