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Un mur, opaque, renfermé sur lui-même, creux et vain, idiot et craint.Des nuages dans le ciel, sombres, spongieux, qu’on a envie de crever comme de vulgaires abcès venimeux. Un gouffre profond dont on ne voit pas le bout, qui vous attire malgré vous, malgré sa puanteur, malgré sa laideur, sa fétidité, sa haine et son mépris.Des chevaux perdus dans la prairie, blessés et meurtris, à la recherche d’un maître disparu, enfants sans père ni mère.Rien ne sera plus quoi que ce soit.Rien ne sera plus oubli.Rien ne sera plus demain. Le sommeil sans réveil te poursuivra jusqu’à l’autre extrémité du globe. Sable et terre, boue et pluie, seront ta ration quotidienne. Des cris, des hurlements, tout autour de toi, provenant des brancards voisins. Tu fermeras les yeux et tu supplieras de grâce finissez-enAllégez ma peine